DGS-URGENT chikungunya, dengue et Zika 21.05.25

21 mai 2025

DGS-URGENT N°2025_13 du 21.05.25

La sur­veillance des arbo­vi­ro­ses (chi­kun­gu­nya, dengue et Zika) est ren­for­cée en France métro­po­li­taine chaque année du 1er mai au 30 novem­bre. Le début de la période de sur­veillance ren­for­cée est marqué cette année par un nombre de cas impor­tés de chi­kun­gu­nya en France métro­po­li­taine qui atteint un niveau sans pré­cé­dent depuis le début de l’année (au total, au 20/05 sur le ter­ri­toire plus de 950 cas impor­tés rap­por­tés depuis le 1er jan­vier 2025) dont la plu­part pro­vien­nent de La Réunion où une épidémie d’ampleur sévit actuel­le­ment. Il convient de rap­pe­ler qu’en paral­lèle, l’épidémie de dengue se pour­suit dans la région des Antilles, syno­nyme également d’un nombre de cas impor­tés élevé sur le reste du ter­ri­toire (au total, au 20/05 sur le ter­ri­toire plus de 1 275 cas impor­tés, notam­ment des Antilles, rap­por­tés depuis le 1er jan­vier 2025).

Le nombre élevé de cas impor­tés risque de se main­te­nir pen­dant les semai­nes à venir. En ce début de saison pro­pice à la pro­li­fé­ra­tion des mous­ti­ques vec­teurs (iden­ti­fiés dans 81 dépar­te­ments désor­mais), il est essen­tiel d’iden­ti­fier pré­co­ce­ment tous les cas afin de réduire le risque de trans­mis­sion virale sur le ter­ri­toire métro­po­li­tain.

Le risque d’impor­ta­tion du virus du chi­kun­gu­nya dans les ter­ri­toi­res des Antilles et de la Guyane doit également être suivi avec atten­tion consi­dé­rant que les mous­ti­ques vec­teurs de la mala­die y sont pré­sents toute l’année.

Nous atti­rons donc votre atten­tion sur les diag­nos­tics de chi­kun­gu­nya et de dengue qui doi­vent être évoqués devant tout syn­drome fébrile et algi­que notam­ment asso­cié à un anté­cé­dent de séjour (date de retour infé­rieure à 15 jours) en zone de cir­cu­la­tion du virus ou de la notion d’un cas dans l’entou­rage. Devant un patient pré­sen­tant un tel tableau évocateur, tous les pro­fes­sion­nels de santé sont invi­tés à l’inci­ter à consul­ter un méde­cin au plus vite. Les exa­mens bio­lo­gi­ques doi­vent être pres­crits en fonc­tion de la date de début des signes du patient et les pré­lè­ve­ments pré­co­ces doi­vent être pri­vi­lé­giés. La pres­crip­tion doit cibler à la fois le virus de la dengue, du chi­kun­gu­nya et du Zika. Le détail des tableaux cli­ni­ques à sur­veiller et la conduite à tenir figu­rent en annexe.

Le signa­le­ment de la dengue, du chi­kun­gu­nya et du Zika, est obli­ga­toire (for­mu­lai­res Cerfa de décla­ra­tion obli­ga­toire). Il doit être réa­lisé au plus tôt pour per­met­tre à l’ARS de mettre en œuvre des inves­ti­ga­tions et des mesu­res de lutte anti­vec­to­rielle adap­tées pour limi­ter le risque de pro­pa­ga­tion, et de rap­pe­ler les mes­sa­ges de pré­ven­tion auprès des patients infec­tés.

Nous vous recom­man­dons également d’être vigi­lants sur la pré­sence de mous­ti­ques au sein de vos locaux. Il convient notam­ment de lutter contre les gîtes lar­vai­res, pro­pi­ces à leur déve­lop­pe­ment, en sup­pri­mant les eaux sta­gnan­tes à l’inté­rieur et autour des locaux (petits conte­nants comme les des­sous de pots, les déchets, les gout­tiè­res, etc.)

Veuillez trou­ver ci-des­sous diver­ses res­sour­ces dis­po­ni­bles :
 Communiqué de presse
https://sante.gouv.fr/actua­li­tes/presse/com­mu­ni­ques-de-presse/arti­cle/a-l-occa­sion-du-lan­ce­ment-de-la-sur­veillance-ren­for­cee-de-la-dengue-du

 Repère pour votre pra­ti­que (docu­ment des­tiné aux pro­fes­sion­nels de santé mis à jour en 2024, Santé publi­que France)
https://www.san­te­pu­bli­que­france.fr/mala­dies-et-trau­ma­tis­mes/mala­dies-a-trans­mis­sion-vec­to­rielle/dengue/docu­ments/depliant-flyer/dengue-chi­kun­gu­nya-zika-de-la-pre­ven­tion-au-signa­le­ment.-france-hexa­go­nale-corse

 Moustiques vec­teurs de mala­dies - Ministère de la Santé et de la Prévention (sante.gouv.fr)
https://sante.gouv.fr/sante-et-envi­ron­ne­ment/ris­ques-micro­bio­lo­gi­ques-phy­si­ques-et-chi­mi­ques/espe­ces-nui­si­bles-et-para­si­tes/mous­ti­ques

 Carte de pré­sence du mous­ti­que tigre (Aedes albo­pic­tus) en France métro­po­li­taine - Ministère de la Santé et de la Prévention
https://sante.gouv.fr/sante-et-envi­ron­ne­ment/ris­ques-micro­bio­lo­gi­ques-phy­si­ques-et-chi­mi­ques/espe­ces-nui­si­bles-et-para­si­tes/arti­cle/cartes-de-pre­sence-du-mous­ti­que-tigre-aedes-albo­pic­tus-en-france-metro­po­li­taine

En com­plé­ment, Santé publi­que France publie chaque semaine des bilans actua­li­sés ren­dant compte de la situa­tion épidémiologique des arbo­vi­ro­ses sur le ter­ri­toire tout au long de la période de sur­veillance ren­for­cée.

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