Félicitations à Stéphanie Rist, nouvelle ministre de la Santé

13 octobre 2025
Son parcours parlementaire témoigne d’une conviction constante : améliorer l’accès aux soins, c’est faire confiance aux compétences des professionnels. En tant que rapporteure de la loi du 19 mai 2023, elle a su créer un cadre législatif qui ouvre la voie à un système de santé plus fluide, plus lisible et plus proche des patients.
Cette loi, dite « loi Rist », a posé un principe simple mais essentiel : permettre aux patients d’accéder directement à certains professionnels de santé, sans passer par le filtre systématique d’une prescription médicale. Une évolution majeure, fondée sur la reconnaissance des savoirs cliniques et la coordination interprofessionnelle.
Deux chantiers concrets de cette loi Rist doivent désormais aboutir :
🔹 L’accès direct aux infirmières pour les plaies et leur cicatrisation
Depuis plus de deux ans, les patients et les soignants attendent le décret d’application qui permettrait à l’ensemble des infirmières de prendre en charge directement ces situations fréquentes, dans un cadre sécurisé et validé par la HAS. Cet accès direct est une mesure de bon sens : il réduit les délais, évite les renoncements aux soins et valorise l’expertise infirmière au service de la qualité des parcours.
🔹 L’effectivité de l’accès direct aux infirmières en pratique avancée #IPA
Le décret est publié, mais son déploiement reste inégal. Pour qu’il porte ses fruits, il faut un accompagnement concret des équipes et une reconnaissance claire de la place des IPA dans les territoires. C’est une condition essentielle pour désengorger la médecine de ville et renforcer la prise en charge des maladies chroniques.
Trop souvent, les lois votées pour répondre aux besoins des Français se trouvent ensuite ralenties, déformées ou vidées de leur sens par l’administration. C’est ce qui s’est produit avec la loi sur les ratios soignants/patients ou la loi infirmière : de belles ambitions parlementaires, mais des textes d’application qui peinent à suivre.
Par ailleurs, votre rapport IGAS sur la ménopause incarne la même exigence que celle que vous portez sur les droits à soins : transformer un constat en mesures concrètes pour garantir l’accès aux soins des femmes, et faire converger les expertises vers des réponses adaptées.
Nous espérons que sous votre impulsion, Madame la Ministre, l’esprit des réformes que vous avez portées sera respecté et pleinement mis en œuvre. Les infirmières sont prêtes. Les patients attendent. Il est temps que la confiance donnée par la loi se traduise enfin en actes.