Impact de la Réhabilitation améliorée après chirurgie (Raac)

15 janvier 2019

La coor­di­na­tion des soins avant et après une hos­pi­ta­li­sa­tion est impor­tante pour amé­lio­rer la qua­lité de prise en charge des patients et l’effi­cience du sys­tème de santé. Différents pro­to­co­les de soins cen­trés sur le patient ont été déve­lop­pés dans la lit­té­ra­ture médi­cale. Ils sont de plus en plus promus et employés dans les établissements de santé.

Le thème du MARDI DE L’IRDES du 29 jan­vier 2019 por­tera sur "Évaluation d’impact d’une nou­velle orga­ni­sa­tion des soins en chi­rur­gie ortho­pé­di­que sur les par­cours de soins". Il s’agit d’évaluer l’impact de la mise en place d’un pro­to­cole de Réhabilitation amé­lio­rée après chi­rur­gie (Raac) en chi­rur­gie ortho­pé­di­que sur les par­cours de soins dans dif­fé­ren­tes cli­ni­ques pri­vées.

Les don­nées mobi­li­sées vien­nent du Programme de médi­ca­li­sa­tion des sys­tè­mes d’Information en Médecine, chi­rur­gie, obs­té­tri­que (PMSI-MCO) des patients ayant séjourné pour pose de pro­thèse de hanche ou de genou. L’ana­lyse de l’impact de la Raac porte sur les durées de séjours, les modes de sortie (Soins de suite et de réa­dap­ta­tion (SSR) ou domi­cile) et la pro­ba­bi­lité de réad­mis­sion à 30 jours.

C’est une com­pa­rai­son des résul­tats des patients opérés dans les établissements label­li­sés Raac par le Groupe fran­co­phone de réha­bi­li­ta­tion amé­lio­rée après chi­rur­gie (Grace) avec ceux des patients pris en charge dans les cli­ni­ques témoins com­pa­ra­bles. On isole l’effet de la Raac en pre­nant en compte l’impact poten­tiel d’autres fac­teurs tels que l’âge, le sexe du patient, son indice de co-mor­bi­dité et l’offre de soins envi­ron­nante.

Les patients opérés dans un ser­vice de chi­rur­gie qui pra­ti­que la Raac ont, en moyenne :
 une durée de séjour plus courte que ceux qui sont opérés dans un ser­vice de chi­rur­gie clas­si­que (-0,3 jour).
 une pro­ba­bi­lité plus élevée de retour à domi­cile (+15 %), sans avoir un plus grand risque de réad­mis­sion à 30 jours.

La pro­ba­bi­lité de sortie à domi­cile dimi­nue avec la proxi­mité du domi­cile à un établissement SSR, et aug­mente avec le niveau de vie médian de la com­mune de rési­dence. La Raac a un impact signi­fi­ca­tif sur le nombre de séjours en SSR et le nombre de jour­nées d’hos­pi­ta­li­sa­tion, sans com­pro­met­tre la sécu­rité du patient.

L’Institut de recher­che et docu­men­ta­tion en économie de la santé (Irdes), cons­ti­tué en Groupement d’inté­rêt public (Gip) , pro­duit une recher­che indé­pen­dante.

Les sémi­nai­res « Mardis de l’Irdes » pré­sen­tent des tra­vaux de recher­che fina­li­sés ou en cours. Ils répon­dent à deux objec­tifs :
 pré­sen­ter et dis­cu­ter les tra­vaux effec­tués par les cher­cheurs de l’Irdes,
 valo­ri­ser et échanger sur les tra­vaux réa­li­sés par des équipes de recher­che exté­rieu­res à l’Irdes.

Les « Mardis de l’Irdes » se dérou­lent deux fois par mois, le mardi à 11h00 à l’Irdes et sont ouverts aux per­son­nes exté­rieu­res (cher­cheurs, admi­nis­tra­tions, pro­fes­sion­nels de santé, etc.). La durée d’un sémi­naire est au maxi­mum d’une heure et demi, soit jusqu’à 45 minu­tes d’exposé et 45 minu­tes de dis­cus­sion.

Pour s’ins­crire : http://www.irdes.fr/recher­che/semi­nai­res-les-mardis-de-l-irdes-en-eco­no­mie-de-la-sante.html

Points clés d’un pro­gramme RAAC

Un pro­gramme RAAC s’ins­crit dans un projet d’établissement et se base sur un chemin cli­ni­que pour l’ensem­ble des 3 phases avant, pen­dant et après la chi­rur­gie.
La mise en place d’un tel pro­gramme repré­sente une démar­che d’amé­lio­ra­tion des pra­ti­ques pour toutes les équipes. Celle-ci néces­site une réor­ga­ni­sa­tion des soins et des efforts com­bi­nés au sein d’une équipe plu­ri­pro­­fes­sion­nelle impli­quant tous les acteurs autour du patient, équipes hos­pi­ta­liè­res et de ville.

Si un pro­gramme RAAC peut inté­grer jusqu’à une ving­taine de para­mè­tres sur les pério­des pré, per et post opé­ra­toi­res, les points clés en sont :
 Informer le patient et le former à la démar­che
 Anticiper l’orga­ni­sa­tion des soins et la sortie du patient
 Réduire les consé­quen­ces du stress chi­rur­gi­cal
 Contrôler la dou­leur dans toutes les situa­tions
 Favoriser et sti­mu­ler l’auto­no­mie des patients

Pour en savoir plus :
https://www.has-sante.fr/por­tail/jcms/c_1763416/fr/pro­gram­mes-de-recu­pe­ra­tion-ame­lio­ree-apres-chi­rur­gie-raac

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Oxyde d’éthylène : l’ombre toxique de la stérilisation plane sur les soignants

La stérilisation sauve des vies. Mais quand elle empoisonne ceux qui soignent, qui protège les (…)

Formation infirmière : la France choisit l’impasse pendant que le monde avance

Mieux formés, les infirmiers sauvent plus de vies. C’est prouvé, documenté, validé. Mais la (…)

Partout où la guerre détruit, les soins reconstruisent

La paix ne commence pas dans les traités, mais dans les gestes quotidiens. C’est l’un des (…)

Redéfinir l’infirmière, c’est refonder la santé

À quoi reconnaît-on une infirmière ? Par la blouse ? Les soins prodigués au chevet ? Trop (…)

Ratios infirmiers : une exigence mondiale, un combat syndical, une loi en attente

Tout le monde le reconnaît désormais : la qualité des soins dépend de la présence suffisante (…)

Le SNPI au Congrès mondial du CII, sous le signe du pouvoir infirmier

Du 9 au 13 juin 2025, la communauté infirmière internationale se donne rendez-vous à Helsinki, (…)