Infirmières de nuit : risque de cardiopathies

29 novembre 2011

Les per­son­nels hos­pi­ta­liers fémi­nins, tra­vaillant de nuit, ont un risque car­dia­que accru selon cette étude pré­sen­tée au Congrès cana­dien de car­dio­lo­gie 2011, co-orga­ni­sée par la Heart and Stroke Foundation et la Société cana­dienne de car­dio­lo­gie : après plus de 15 années de tra­vail posté, elles ont un risque accru de 74% de pré­sen­ter un syn­drome méta­bo­li­que, annon­cia­teur de mala­die car­dia­que.

Menée auprès de 227 femmes âgées de 22 à 66 ans, œuvrant dans deux hôpi­taux dans le sud de l’Ontario, non seu­le­ment infir­miè­res, mais à toute une variété de postes, dont employées admi­nis­tra­ti­ves, tech­ni­cien­nes de labo­ra­toire, l’étude a exa­miné chacun des fac­teurs de risque pos­si­ble asso­cié au syn­drome méta­bo­li­que (Diagnostiqué sur la base de 5 indi­ca­teurs, obé­sité abdo­mi­nale (tour de taille élevé), hyper­ten­sion arté­rielle, gly­cé­mie élevée, taux élevés de tri­gly­cé­ri­des et fai­bles niveaux de lipo­pro­téi­nes de haute den­sité (HDL ou bon cho­les­té­rol). Les par­ti­ci­pan­tes ont également rempli un ques­tion­naire détaillé sur leurs anté­cé­dents de tra­vail et de vie.

L’âge et le tra­vail de nuit s’avè­rent signi­fi­ca­ti­ve­ment asso­ciés à un risque accru. Ainsi, sont plus sus­cep­ti­bles d’avoir un syn­drome méta­bo­li­que :
- Les femmes de plus de 45 ans,
- les femmes méno­pau­sées,
- celles qui avaient des anté­cé­dents de tra­vail posté durant plus de six ans,
- celles qui tra­vaillent 12 heures d’affi­lée ou plus ou par quarts de rota­tion.

Le syn­drome méta­bo­li­que est pré­sent chez
- 8% en cas de tra­vail de nuit par quarts durant moins de six ans,
- 18% en cas de tra­vail de nuit par quarts durant 6 à 15 ans,
- 74% en cas de tra­vail de nuit par quarts durant plus de 15 ans.

Source : http://www.eure­ka­lert.org/pub_relea­ses/2011-10/hasf-fsw101811.php

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