Le rôle des Infirmiers Sapeurs Pompiers I.S.P reconnu !

23 novembre 2008

Secours aux personnes : en reconnaissant le rôle des 4.000 infirmiers sapeurs-pompiers, le nouveau dispositif permet de faire appel à des compétences supplémentaires.

Les conclu­sions du rap­port du comité qua­dri­par­tite ont été pré­sen­tées en conseil des minis­tres du 23 juillet 2008 par Michèle ALLIOT-MARIE : la minis­tre de l’inté­rieur, de l’outre-mer et des col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­ria­les a pré­senté une com­mu­ni­ca­tion rela­tive au dis­po­si­tif de secours aux per­son­nes.

Le secours aux per­son­nes connaît depuis quel­ques années une crois­sance conti­nue qui met lour­de­ment à contri­bu­tion les sapeurs-pom­piers et les urgen­tis­tes des SAMU sans que soient défi­nis et pré­ci­sés les moda­li­tés de leur action res­pec­tive, les modes de finan­ce­ment qui en décou­lent et les prin­ci­pes néces­sai­res à la coor­di­na­tion des inter­ve­nants. L’aug­men­ta­tion des deman­des d’assis­tance impose une cla­ri­fi­ca­tion des rôles res­pec­tifs des acteurs publics des secours et des soins d’urgence.

La minis­tre de l’inté­rieur, de l’outre-mer et des col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­ria­les et la minis­tre de la santé, de la jeu­nesse, des sports et de la vie asso­cia­tive ont ins­tallé, en novem­bre 2007, un comité qua­dri­par­tite sur le secours aux per­son­nes et l’aide médi­cale urgente. Ce groupe de tra­vail a réuni les admi­nis­tra­tions de tutelle, les repré­sen­tants des ser­vi­ces d’urgence et ceux des sapeurs-pom­piers.

Au terme de près de sept mois de réflexion, le comité qua­dri­par­tite a pré­senté ses conclu­sions.
Les tra­vaux menés ont permis, en ins­tau­rant une meilleure com­pré­hen­sion entre les deux ser­vi­ces publics, de cla­ri­fier leurs mis­sions et res­pon­sa­bi­li­tés res­pec­ti­ves et d’opti­mi­ser l’emploi des moyens dis­po­ni­bles.
Les secours aux per­son­nes seront plus sûrs, plus effi­ca­ces et plus ration­nels.

Plus sûrs, car l’inter­ven­tion des acteurs, depuis l’alerte jusqu’à la prise en charge, sera mieux coor­don­née et la régu­la­tion médi­cale des appels mieux assu­rée. Les connexions infor­ma­ti­ques entre les cen­tres d’appel 18 (sapeurs-pom­piers) et les cen­tres d’appel 15 (SAMU) seront géné­ra­li­sées ; elles per­met­tront d’envoyer immé­dia­te­ment sur place les sapeurs-pom­piers, dès qu’il y a une urgence vitale ou un acci­dent sur un lieu public, suivis de l’inter­ven­tion d’une équipe médi­cale si néces­saire.

Les secours seront aussi plus effi­ca­ces car ils mobi­li­se­ront de nou­veaux acteurs et béné­fi­cie­ront du concours d’inter­ve­nants mieux formés. En reconnais­sant le rôle des 4 000 infir­miers sapeurs-pom­piers, le nou­veau dis­po­si­tif permet de faire appel à des com­pé­ten­ces sup­plé­men­tai­res. Par ailleurs, la for­ma­tion des inter­ve­nants sera amé­lio­rée.

En der­nier lieu, le dis­po­si­tif d’ensem­ble du secours aux per­son­nes sera plus ration­nel. Les sché­mas dépar­te­men­taux d’ana­lyse et de cou­ver­ture des ris­ques et les sché­mas régio­naux d’orga­ni­sa­tion sani­taire seront har­mo­ni­sés. Le sys­tème actuel de finan­ce­ment, com­plexe et dis­pa­rate, lais­sera désor­mais la place à des conven­tions pas­sées par les ser­vi­ces dépar­te­men­taux d’incen­die et de secours et les établissements hos­pi­ta­liers pour défi­nir les mis­sions don­nant lieu à rem­bour­se­ment. Enfin, le secours aux per­son­nes fera l’objet d’une évaluation confiée loca­le­ment aux comi­tés dépar­te­men­taux de l’aide médi­cale urgente et de la per­ma­nence des soins.

L’ensem­ble de ces dis­po­si­tions amé­liore la réponse aux besoins des vic­ti­mes et des patients.

Le réfé­ren­tiel commun sur l’orga­ni­sa­tion du Secours à la Personne et de l’Aide Médicale Urgente est en télé­char­ge­ment.

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