Les infirmières ne veulent pas d’une catégorie A bradée !

24 janvier 2010

Communiqué de presse des trois principaux syndicats d’infirmiers salariés (CNI, SNICS et SNPI)

Les trois prin­ci­paux syn­di­cats d’infir­miers sala­riés (CNI, SNICS et SNPI) se sont ren­contrés pour défi­nir une stra­té­gie com­mune sur le dos­sier des reva­lo­ri­sa­tions sala­ria­les des infir­miè­res de la Fonction publi­que.

Première étape : ils appel­lent les infir­miè­res à signer une carte péti­tion et à l’adres­ser au Président de la République afin de lui rap­pe­ler ses enga­ge­ments de rendre plus attrac­tive la pro­fes­sion infir­mière et de lui accor­der la reconnais­sance qu’elle mérite.

En effet, loin de cor­res­pon­dre aux propos tenus par Mr Sarkozy depuis 2007, il appa­raît qu’au terme des négo­cia­tions sala­ria­les de pas­sage en caté­go­rie A des infir­miè­res, la Fonction Publique uti­lise ces dis­cus­sions pour remet­tre en cause la retraite active sans pour autant pro­po­ser aux infir­miè­res la caté­go­rie A TYPE .

Les pro­po­si­tions actuel­les expri­ment une non reconnais­sance des res­pon­sa­bi­li­tés et des com­pé­ten­ces des infir­miè­res, ne répon­dant pas à la pro­blé­ma­ti­que d’attrac­ti­vité et dis­cré­di­tant les enga­ge­ments pris au plus haut niveau de l’état.

Ci-des­sous, le texte de la carte péti­tion télé­char­gea­ble sur les sites
 de la CNI, Coordination Nationale Infirmière
 du SNICS, Syndicat National des Infirmier(e)s Conseiller(e)s de Santé FSU
 du SNPI, Syndicat National des Professionnels Infirmiers CFE-CGC

Vous pouvez impri­mez sur papier car­tonné (dis­pense d’affran­chis­se­ment pour écrire au Président de la République) ou nous deman­der des cartes par mail (en indi­quant le nombre de cartes, et votre adresse pos­tale pré­cise) http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Nous-contac­ter.html

Plus de détails : http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/-toute-l-Actualite-.html

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Monsieur le Président de la République,

Le 2 mai 2007 vous avez écrit « Les infir­miè­res res­tent les oubliées de nos poli­ti­ques de santé : leurs
qua­li­fi­ca­tions ne béné­fi­cient pas d’une reconnais­sance à la hau­teur de la durée des études et du niveau
d’exi­gence de leurs res­pon­sa­bi­li­tés pro­fes­sion­nel­les : la reva­lo­ri­sa­tion de leurs pers­pec­ti­ves en terme
de rému­né­ra­tion et de car­rière a pris un retard incontes­ta­ble ». Le 29 juillet 2009, le conseil des minis­tres
a dit vou­loir pour cette pro­fes­sion « la reconnais­sance qu’elle mérite et la rendre plus attrac­tive ».

Or, au terme des négo­cia­tions sur la reva­lo­ri­sa­tion sta­tu­taire dans la fonc­tion publi­que hos­pi­ta­lière, les
condi­tions d’accès à la caté­go­rie A sont subor­don­nées à une remise en cause des droits à la retraite et
le reclas­se­ment pro­posé ne cor­res­pond pas à la caté­go­rie A TYPE qui sanc­tionne la res­pon­sa­bi­lité telle
que reconnue aux autres pro­fes­sions de la Fonction publi­que, admi­nis­tra­tifs et ensei­gnants. En effet, si
la grille pro­po­sée pour les infir­miè­res débute comme pour la caté­go­rie A type à l’indice majoré 349 (salaire
net 1342 euros), elle s’arrête par contre à l’indice majoré 604 (salaire net 2322 euros) quand la grille
de la caté­go­rie A TYPE va jusqu’à l’indice majoré 783 (salaire net 3011 euros).

En outre, il est inac­cep­ta­ble de geler les salai­res jusqu’en décem­bre 2010 pour n’accor­der ensuite qu’une tren­taine d’euros par mois. Ce n’est qu’en 2015 que les infir­miè­res ver­ront les effets de ce reclas­se­ment. Or la moitié seront déjà par­ties à la retraite à cette date !

Cette pro­po­si­tion de caté­go­rie A aty­pi­que pour les infir­mier(e)s étant très éloignée de vos enga­ge­ments
pour que soit reconnu le niveau d’exi­gence de leurs res­pon­sa­bi­li­tés, notre pro­fes­sion attend un signe
fort de votre haute auto­rité en faveur d’une véri­ta­ble reva­lo­ri­sa­tion sala­riale en A TYPE.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expres­sion de mes sen­ti­ments res­pec­tueux.

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 Lieu d’exer­cice :

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