Les infirmières seront au Conseil national de l’urgence hospitalière

13 janvier 2009

La Ministre nous a entendu : suite à notre réaction, le 12 janvier le SNPI CFE-CGC a été reçu au Cabinet de la Ministre Roselyne Bachelot par ses conseillers. Madame Véronique BILLAUD nous a annoncé que l’arrêté devrait paraître ces jours ci, avec une représentation du Conseil National de l’Ordre des Infirmiers.

Dans un com­mu­ni­qué du 8 jan­vier, le syn­di­cat infir­mier SNPI CFE-CGC réa­gis­sait à la non repré­sen­ta­tion des infir­miè­res au sein du futur « conseil natio­nal de l’urgence hos­pi­ta­lière ». En effet, selon les pro­jets de décret et d’arrê­tés rela­tifs à sa com­po­si­tion et à ses mis­sions, il devait comp­ter plus d’une cin­quan­taine de per­son­nes dans neuf gran­des caté­go­ries (méde­cins et haut fonc­tion­nai­res).

Le Syndicat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers (SNPI) indi­quait « Mais où sont les infir­miè­res ? Le minis­tère parle de l’inter­dis­ci­pli­na­rité, de la coo­pé­ra­tion entre pro­fes­sions de santé, mais semble avoir du mal à l’appli­quer. Nous trou­vons curieux, stu­pide et scan­da­leux d’oublier une repré­sen­ta­tion de ces 493.000 "bons petits sol­dats du soin" qui assu­rent la per­ma­nence des soins, 24h/24, 7 jours sur 7. Le Ministère estime t-il que les infir­miè­res n’ont pas la com­pé­tence néces­saire pour cela ? »

Depuis, le Décret n° 2009-29 du 9 jan­vier 2009 rela­tif à la créa­tion et aux mis­sions du Conseil natio­nal de l’urgence hos­pi­ta­lière (NOR : SJSH0830548D) est paru au Jo du 10.01.09, mais pas l’arrêté de com­po­si­tion.

Le 12 jan­vier, le SNPI CFE-CGC a été reçu au Cabinet de la Ministre Roselyne Bachelot par ses conseillers : Madame Véronique BILLAUD nous a annoncé que l’arrêté devrait paraî­tre ces jours ci, avec une repré­sen­ta­tion du Conseil National de l’Ordre des Infirmiers. Le SNPI CFE-CGC est donc heu­reux d’avoir obtenu satis­fac­tion, car il était incom­pré­hen­si­ble que la pro­fes­sion infir­mière ne soit pas repré­sen­tée, alors que sur le ter­rain, l’infir­mière d’accueil et d’orien­ta­tion IAO est en pre­mière ligne à l’arri­vée aux urgen­ces. Du fait de ses com­pé­ten­ces, elle a également une vision infir­mière de la santé, com­plé­men­taire de la vision médi­cale et de la vision ges­tion­naire.

Une bonne prise en charge des besoins de santé de la popu­la­tion passe par un juste équilibre entre ces trois aspects : c’est le cas à l’étranger, mais la France est encore trop dans une logi­que hos­pi­talo-cen­triste qui entraîne l’engor­ge­ment actuel des urgen­ces, faute d’une bonne prise en charge des soins de santé pri­maire (la pré­ven­tion et la santé publi­que ne repré­sen­tent que 3 % du budget de la santé).

Détails et décret : lire l’arti­cle

Le Conseil natio­nal de l’urgence hos­pi­ta­lière est chargé des mis­sions sui­van­tes :
 1° Emettre toute pro­po­si­tion dans le domaine de la prise en charge en urgence des patients par les struc­tu­res de méde­cine d’urgence des établissements de santé et les struc­tu­res contri­buant à la per­ma­nence des soins hos­pi­ta­lière afin d’opti­mi­ser la cohé­sion, la flui­dité et l’effi­cience de cette prise en charge ;
 2° Proposer des modes d’orga­ni­sa­tion de la per­ma­nence des soins hos­pi­ta­lière per­met­tant la prise en charge de l’urgence au niveau ter­ri­to­rial et au niveau des établissements de santé ainsi que des pro­cé­du­res d’évaluation de ces orga­ni­sa­tions ;
 3° Analyser l’impact des orga­ni­sa­tions sur les condi­tions d’exer­cice et la for­ma­tion des pro­fes­sion­nels médi­caux et para­mé­di­caux exer­çant en établissement de santé ;
 4° Contribuer au recueil et à la dif­fu­sion des bonnes pra­ti­ques et au déve­lop­pe­ment de la recher­che et de l’inno­va­tion dans le domaine de la réponse à l’urgence en établissement de santé.

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Des médicaments dans l’eau, et personne pour les filtrer ?

L’eau du robinet contient aujourd’hui plus de résidus médicamenteux que de pesticides. Et tout (…)

Oxyde d’éthylène : l’ombre toxique de la stérilisation plane sur les soignants

La stérilisation sauve des vies. Mais quand elle empoisonne ceux qui soignent, qui protège les (…)

Formation infirmière : la France choisit l’impasse pendant que le monde avance

Mieux formés, les infirmiers sauvent plus de vies. C’est prouvé, documenté, validé. Mais la (…)

Partout où la guerre détruit, les soins reconstruisent

La paix ne commence pas dans les traités, mais dans les gestes quotidiens. C’est l’un des (…)

Redéfinir l’infirmière, c’est refonder la santé

À quoi reconnaît-on une infirmière ? Par la blouse ? Les soins prodigués au chevet ? Trop (…)

Ratios infirmiers : une exigence mondiale, un combat syndical, une loi en attente

Tout le monde le reconnaît désormais : la qualité des soins dépend de la présence suffisante (…)