Printemps de l’hôpital : mobi­li­sation unitaire pour sauver l’hôpital

Printemps de l'hôpital : mobi­li­sation unitaire pour sauver l'hôpital

14 janvier 2023

A l’appel des organisations de soignants : AMUF, APH, SNPI CFE-CGC, CIH, CIU, CNCDHMP, Minute de Silence, Printemps de la Psychiatrie, SED, SNMH

Après les vœux du Président de la République au monde de la santé, les pro­fes­sion­nels de l’hôpi­tal public et des établissements par­ti­ci­pant au ser­vice public et les usa­gers du sys­tème de santé deman­dent des déci­sions rapi­des pour recons­truire sans délai un sys­tème de santé uni­ver­sel, acces­si­ble à tous sur le ter­ri­toire, soli­daire, et effi­cace pour garan­tir ainsi le droit cons­ti­tu­tion­nel à la santé et au pou­voir vivre en bonne santé pour tous.

Nous ne sommes plus trai­tés d’oiseaux de mau­vais augure et la reconnais­sance de la gra­vité de la situa­tion, de l’échec de sa poli­ti­que de santé est une nou­veauté. Mais les annon­ces du Président de la République ne per­met­tent pas d’espé­rer atti­rer, ou rete­nir les soi­gnants du sys­tème public de santé. Elles ne font pas entre­voir d’amé­lio­ra­tion de l’accès aux soins pour les usager.e.s. L’expé­rience a montré que les pro­mes­ses ne sont pas tou­jours sui­vies de leur réa­li­sa­tion. Nous ne pou­vons plus avoir confiance. Or, il y a urgence !

Avec pour prin­cipe intan­gi­ble l’égalité d’accès, d’accueil et de prise en charge de qua­lité pour la popu­la­tion sur tout le ter­ri­toire, les orga­ni­sa­tions sous-signées deman­dent des mesu­res immé­dia­tes

• L’arrêt des fer­me­tu­res de ser­vi­ces, d’établissements et des réou­ver­tu­res de lits, de struc­tu­res, par­tout où cela est néces­saire. L’annu­la­tion des fer­me­tu­res de lits pré­vues dans les pro­jets de restruc­tu­ra­tion hos­pi­ta­lière en cours.

• La par­ti­ci­pa­tion des per­son­nels, méde­cins ou non, et usagèr.e.s aux déci­sions à tous les échelons du sys­tème de santé. Le res­pect effec­tif des avis donnés et le res­pect des man­dats électifs.

• Le recru­te­ment immé­diat de dizai­nes de mil­liers de pro­fes­sion­nel.le.s sup­plé­men­tai­res, un plan de for­ma­tion plu­ri­dis­ci­pli­naire et des moyens aux struc­tu­res de for­ma­tion pour l’ouver­ture immé­diate de places d’étudiant.e.s dans les dif­fé­ren­tes écoles et facultés pour les pro­fes­sions soi­gnan­tes.

• Un finan­ce­ment pérenne adapté aux besoins de soins et l’aban­don d’une ges­tion mar­chande du sys­tème de santé, l’aban­don de la T2A pour la prise en charge des mala­dies chro­ni­ques. Le finan­ce­ment doit sortir de la poli­ti­que d’économie impo­sée par l’ONDAM et doit être adapté à l’embau­che de per­son­nel en nombre. Cela néces­site de défi­nir un nombre de patients maxi­mum par soi­gnant (ratio oppo­sa­ble) et par acti­vité.

• Des mesu­res sala­ria­les et sta­tu­tai­res pour par­ve­nir à une rému­né­ra­tion à la hau­teur de l’enga­ge­ment du per­son­nel, de sa res­pon­sa­bi­lité et de sa for­ma­tion, en consi­dé­rant la péni­bi­lité du tra­vail de nuit et de week-end Tous les per­son­nels du sys­tème de santé doi­vent par­ti­ci­per à la per­ma­nence des soins avec une égalité de rému­né­ra­tion pour tous les per­son­nels. Le libre accès, en trente minu­tes, à un ser­vice d’urgen­ces doit être garanti pour toute la popu­la­tion

• En psy­chia­trie, l’embau­che immé­diate de mil­liers de psy­cho­lo­gues formé.e.s qui ont dû renon­cer à leur métier, faute de postes en psy­chia­trie, alors que les besoins sont énormes. La réno­va­tion de la psy­chia­trie de sec­teur est indis­pen­sa­ble.

La res­pon­sa­bi­lité directe du pou­voir exé­cu­tif dans l’effon­dre­ment du sys­tème de santé lui impose de sortir des dis­cours pour passer sans délai aux actes. L’absence de chif­frage bud­gé­taire pour les mesu­res annon­cées est inquié­tante. Les mesu­res orga­ni­sa­tion­nel­les ne suf­fi­ront pas.

Le ser­vice public de santé est un bien commun. Nous nous orga­ni­sons et nous unis­sons autour de cet appel à la mobi­li­sa­tion des per­son­nels et des citoyens pour le prin­temps du ser­vice public de santé. Nous n’avons d’autre alter­na­tive que l’action.

AMUF, APH, SNPI CFE-CGC, CIH, CIU, CNCDHMP, Minute de Silence, Printemps de la Psychiatrie, SED, SNMH

- 10 orga­­ni­­sa­­tions mobi­­li­­sent pour sauver l’#hô­­pi­­tal :
« pas un cen­­time n’a été annoncé par Macron » sou­­li­­gne Thierry Amouroux SNPI la faible hausse de l’Ondam 2023 (+4%) com­­bi­­née à une forte infla­­tion, entraîne des sup­­pres­­sions de poste.
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