Risque de rupture de la chaîne des médicaments
5 juin 2012
Les médicaments sensibles (anesthésiques, anticancéreux, antirétroviraux, antipsychotiques, antiarthrosiques, antiallergiques, etc.) sont de plus en plus souvent en rupture de stock, comme le montrent les alertes du Vidal et les témoignages qui nous viennent des établissements.
La France était un pays à forte industrie pharmaceutique. Elle n’est plus en mesure, aujourd’hui, d’assurer son auto suffisance. Il en est de même au niveau européen. Ainsi, plus aucun gramme de paracétamol n’est fabriqué en Europe ! En cause : la stratégie financière des producteurs organisant la pénurie par des flux de plus en plus tendus et choisissant le pays le moins cher en main d’œuvre et le moins rigoureux en termes de qualité.
Le SNPI CFE-CGC n’accepte pas cet état de fait. Le syndicat infirmier de la CFE-CGC interpelle le ministre de la Santé pour :
Imposer des stocks de secours et sanctionner les grossistes qui ne respectent pas les obligations de stocks et de livraison, pour revendre plus cher à l’étranger, en puisant dans les quotas français ;
Réaliser des contrôles accrus de la qualité des matières premières, articles de conditionnement primaires et produits finis fabriqués dans des pays émergents.
Le SNPI CFE-CGC propose au ministre du Redressement productif d’imposer des sites industriels de secours pour éviter les ruptures en cas d’accidents, notamment pour les médicaments sensibles.