Chômage infirmier ou pénurie ?

7 avril 2013

Pour 2012, Pôle emploi dénom­bre 8 100 ins­crits sans aucun emploi, à la recher­che de tout poste d’infir­mier. Ils n’étaient que 5 400 en 2009. Selon le SNPI, ce chif­fre recou­vre sur­tout des situa­tions indi­vi­duel­les :
- des infir­miè­res en recher­che d’emploi dans une région isolée suite à une muta­tion du conjoint,
- des infir­miè­res âgées ayant des pro­blè­mes de santé (25% des infir­miè­res par­tent à la retraite avec un taux d’inva­li­dité).

Le taux de chô­mage de la pro­fes­sion demeure tou­te­fois envia­ble : 1,7 % sur un effec­tif de 476 000 infir­miers sala­riés en 2012.

Certes, le nombre de postes à pour­voir décline. Alors que Pôle emploi enre­gis­trait plus de 30 000 offres par an pour ces métiers en 2010 et 2011, il n’en a dénom­bré que 23 000 en 2012. "Ces chif­fres s’expli­quent par le fait que les hôpi­taux sup­pri­ment tous des postes d’infir­miè­res chaque année, du fait des contrain­tes bud­gé­tai­res" selon Thierry Amouroux, le secré­taire géné­ral du SNPI CFE-CGC, Syndicat natio­nal des pro­fes­sion­nels infir­miers sala­riés.

On cons­tate également depuis début 2012 une arri­vée impor­tante d’infir­miè­res d’Espagne et du Portugal, pays où du fait de la crise économique de nom­breux postes sont sup­pri­més dans les hôpi­taux.

Cependant, avec tous les départs à la retraite prévus ces pro­chai­nes années, la pénu­rie de pro­fes­sion­nels infir­miers ne peut que se déve­lop­per.

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