Compétitivité française, un document de référence

10 juin 2011

Communiqué confédéral du 9 juin 2011

Les tra­vaux du réa­li­sés de concert avec le MEDEF, la CGPME, l’UPA, la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC, ce pen­dant plus d’un an, ont abouti à un dos­sier com­plet sur « L’appro­che de com­pé­ti­ti­vité fran­çaise ». Sans dog­ma­tisme, hors appro­ches cari­ca­tu­ra­les et polé­mi­ques, les repré­sen­tants du patro­nat et des syn­di­cats ont su tra­vailler col­lé­gia­le­ment pour ana­ly­ser, sans tabou, la dégra­da­tion de notre balance des paie­ments depuis dix ans.

 Si la France pos­sède de très nom­breux atouts : posi­tion géo­gra­phi­que, qua­lité et pro­duc­ti­vité horaire de la main d’œuvre, bonnes infra­struc­tu­res, électricité et cré­dits ban­cai­res rela­ti­ve­ment peu chers pour les entre­pri­ses, démo­gra­phie dyna­mi­que ... elle a aussi des points fai­bles : défi­cits en R&D, en inno­va­tions, ins­ta­bi­lité fis­cale…

 Le coût du tra­vail n’est qu’un élément de la com­pé­ti­ti­vité parmi d’autres. Il affecte d’une manière dif­fé­ren­ciée les entre­pri­ses sui­vant l’inten­sité de main d’œuvre et et la concur­rence. Ce point pour­rait être cor­rigé par une réflexion sur un bas­cu­le­ment poten­tiel sur la fis­ca­lité d’une partie des char­ges de pro­tec­tion sociale pour les ris­ques rele­vant d’une logi­que de soli­da­rité.

 La dif­fé­rence avec l’économie alle­mande, qui nous est la plus proche tient à deux points :

· Primo : en grande partie au choix fait outre-Rhin d’une com­pé­ti­ti­vité hors prix (ser­vi­ces liés au pro­duit, inno­va­tion, qua­lité, bon usage des nou­vel­les tech­no­lo­gies...) et à la capa­cité des entre­pri­ses alle­man­des à « chas­ser en meute », notam­ment au sein des mêmes bas­sins d’emplois.

· Secundo : sur une maî­trise dras­ti­que des coûts de main d’œuvre, au détri­ment cepen­dant tant de sa consom­ma­tion natio­nale que de la consom­ma­tion euro­péenne.

 Les peti­tes entre­pri­ses sont mal prises en compte dans l’élaboration des sta­tis­ti­ques. Il est de pre­mier ordre pour la France de déve­lop­per et de « sour­cer » en fonds pro­pres les PME-PMI et ETI qui inno­vent et créent crois­sance et emplois. La CFE-CGC demande aux pou­voirs publics un tableau simple et clair de toutes les sour­ces de finan­ce­ment (FSI, OSEO…).

 La for­ma­tion ini­tiale, comme celle tout au long de la vie, est également à dyna­mi­ser dans une logi­que de conver­gence, d’anti­ci­pa­tion et d’adap­ta­tion per­ma­nente au marché de l’emploi (GPEC et GPECT). Des fac­teurs comme le stress au tra­vail ont également été inté­grés dans la réflexion dans le cadre de la valo­ri­sa­tion du capi­tal humain.

Pour la CFE-CGC, cette appro­che inno­vante « patro­nat-syn­di­cat » sur un dos­sier com­plexe ô com­bien polé­mi­que ! rela­tif aux pro­blè­mes économiques et sociaux, montre une voie pro­met­teuse de pro­grès au tra­vers de rela­tions socia­les apai­sées repo­sant sur le par­tage l’écoute et le consen­sus.

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