Développement des Maisons de santé : rapport rendu au Ministère

23 janvier 2010

La mission portant sur « le développement des maisons et pôles de santé » mandatée par les Ministres chargé de la santé, les secrétariats d’Etat à la politique de la ville ainsi qu’à l’aménagement du territoire a rendu son rapport en janvier 2010.

Attachés à répon­dre aux enjeux futurs qui se posent à notre sys­tème de santé, les Ministres
chargé de la santé, des secré­ta­riats d’Etat à la poli­ti­que de la ville ainsi qu’à l’amé­na­ge­ment
du ter­ri­toire ont mis en place une mis­sion por­tant sur « le déve­lop­pe­ment des mai­sons et
pôles de santé ». Réaffirmant leur volonté de déve­lop­per de nou­vel­les struc­tu­res de regrou­pe­ment
pluri pro­fes­sion­nel, ils deman­dent d’en iden­ti­fier les obs­ta­cles ainsi que les fac­teurs de réus­site et
sont en attente de pro­po­si­tions de nature à sou­te­nir leur déploie­ment.

[4] La mis­sion a déli­bé­ré­ment adopté des préoc­cu­pa­tions ayant trait à l’accès de la popu­la­tion au
dis­po­si­tif de pre­mier recours et à la prise en compte des atten­tes des pro­fes­sion­nels de santé
aspi­rant à une amé­lio­ra­tion de la qua­lité d’exer­cice. Elle s’est mon­trée sou­cieuse de la per­for­mance
que peu­vent appor­ter les dif­fé­ren­tes moda­li­tés de regrou­pe­ment. Elle a enfin été amenée à
exa­mi­ner les dif­fé­rents modè­les d’exer­cice pluri pro­fes­sion­nel, qu’ils soient plus anciens, comme
les cen­tres de santé ou en voie d’émergence comme les mai­sons et pôles de santé. En effet, malgré
leurs dif­fé­ren­ces, les cen­tres de santé met­tant en avant une logi­que ins­ti­tu­tion­nelle alors que les
mai­sons et pôles de santé sont atta­chés à une logi­que pro­fes­sion­nelle domi­nante, ces struc­tu­res
pour­sui­vent les mêmes types d’objec­tifs et d’acti­vi­tés. En outre, les diver­gen­ces dans le mode de
rému­né­ra­tion de leurs pro­fes­sion­nels de santé s’ame­nui­sent, au profit d’une ten­dance géné­rale vers
plus de mixité alliant paie­ment à l’acte et for­fait.

[5] Explorant les dif­fé­rents pans de notre dis­po­si­tif de pre­mier recours, cons­truit social autant
que pro­fes­sion­nel, la mis­sion a sol­li­cité les repré­sen­ta­tions pro­fes­sion­nel­les, qu’elles soient
ordi­na­les, syn­di­ca­les ou de pro­fes­sion­nels de santé d’ores et déjà enga­gés dans la démar­che. Elle a
également inté­gré dans ses explo­ra­tions les col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­ria­les et les ins­tan­ces admi­nis­tra­ti­ves
de même que des repré­sen­tants d’usa­gers et a fait appel à dif­fé­ren­tes exper­ti­ses. Pour ce faire, la
mis­sion a pro­cédé à de nom­breu­ses audi­tions et s’est dépla­cée sur site, en France et à l’étranger.

[6] Le cons­tat global est clair : le dis­po­si­tif de pre­mier recours est à bout de souf­fle. Il ne
répond plus ni aux atten­tes des pro­fes­sion­nels, ni aux préoc­cu­pa­tions des auto­ri­tés publi­ques et
n’est plus apte à répon­dre aux évolutions démo­gra­phi­ques et épidémiologiques de la popu­la­tion.
Les EGOS, puis la loi HPST ont fait émerger espoirs et atten­tes et confor­tés les expé­rien­ces
exis­tan­tes. Ce mou­ve­ment est per­cep­ti­ble chez l’ensem­ble des acteurs, les plus réti­cents d’entre eux
ayant cons­cience qu’un mou­ve­ment majeur est en train de s’opérer dont ils ne pour­ront rester
exté­rieurs.

[7] La mis­sion a observé un foi­son­ne­ment d’ini­tia­ti­ves, dif­fi­cile à quan­ti­fier car ne fai­sant pas
l’objet d’un recen­se­ment exhaus­tif. 160 mai­sons de santé et 25 pôles de santé ayant reçu un
finan­ce­ment du fond d’inves­tis­se­ment à la qua­lité et à la coor­di­na­tion des soins (FIQCS) devraient
fonc­tion­ner fin 2009. D’autres exer­ci­ces, non recen­sés par l’admi­nis­tra­tion cen­trale, se sont
déve­lop­pés grâce à l’aide d’autres finan­ceurs, les col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­ria­les y pre­nant une part
impor­tante. Le mon­tant de leur contri­bu­tion, prin­ci­pa­le­ment dévo­lue à l’inves­tis­se­ment, appa­raît en
effet, selon une pre­mière appro­che, bien supé­rieure à celle de l’Etat.

[8] La montée en charge de nou­vel­les struc­tu­res est en voie d’accé­lé­ra­tion rapide.
Cependant, leur répar­ti­tion ter­ri­to­riale reste très iné­gale, les pôles de santé se déve­lop­pant
prin­ci­pa­le­ment dans le nord ouest, alors que la dyna­mi­que de créa­tion de mai­sons de santé se situe
plutôt à l’est. Force est de cons­ta­ter l’échec rela­tif de l’implan­ta­tion en zone péri urbaine, l’un des
fac­teurs expli­ca­tifs pou­vant en être l’exis­tence fré­quente de cen­tres de santé. Ceux-ci cons­ti­tuent en
effet une pre­mière offre, sou­vent bien adap­tée à ce contexte par­ti­cu­lier, qu’il s’agi­rait de confor­ter.

[9] Les atten­tes ne sont pas tota­le­ment simi­lai­res, de la part des pro­fes­sion­nels d’une part,
des auto­ri­tés publi­ques de l’autre. Les pre­miers met­tent en avant la qua­lité de la prise en charge,
la néces­sité de ren­for­cer la conti­nuité des soins, l’élargissement à des mis­sions de santé publi­que.
Les seconds sont préoc­cu­pés par un accès aux soins pour l’ensem­ble de la popu­la­tion et un
maillage ter­ri­to­rial ren­dant plus fluide le par­cours de soins. Un socle commun est cepen­dant
par­tagé par l’ensem­ble des par­ties. Il repose sur le res­pect d’une logi­que pro­fes­sion­nelle sous
peine d’échec. L’élaboration d’un projet de santé est en effet jugé déter­mi­nant, bien plus que
ne peut l’être celui d’un projet immo­bi­lier qui ne devrait jamais être mis en pre­mier plan. Ce projet
doit être porté par les pro­fes­sion­nels en leur lais­sant un temps de matu­ra­tion et
d’appro­pria­tion suf­fi­sant. Enfin, un prin­cipe d’enga­ge­ment réci­pro­que entre pro­fes­sion­nels de
santé et pou­voirs publi­ques est accepté, dans un cadre souple, évolutif et tenant compte des
spé­ci­fi­ci­tés des ter­ri­toi­res d’implan­ta­tion.

[10] Les prin­ci­paux obs­ta­cles por­tent sur une fra­gi­lité juri­di­que et finan­cière. Elle oblige les
pro­mo­teurs-pro­fes­sion­nels de santé à des mon­ta­ges com­plexes, intro­duit des ris­ques sociaux,
fis­caux et de res­pon­sa­bi­lité pro­fes­sion­nelle. Par ailleurs, les moda­li­tés clas­si­ques de
rému­né­ra­tions ne per­met­tent ni de valo­ri­ser les nou­vel­les mis­sions, ni d’adop­ter un cadre
souple de répar­ti­tion entre pro­fes­sion­nels des res­sour­ces finan­ciè­res. Les freins sont
par­ti­cu­liè­re­ment impor­tants pour le corps infir­mier dont ni le statut ni le mode de rému­né­ra­tion ne
sont attrac­tifs pour rejoin­dre un exer­cice pluri pro­fes­sion­nel.

[11] Franchir ces obs­ta­cles oblige à s’enga­ger dans des démar­ches admi­nis­tra­ti­ves chro­no­pha­ges
face aux­quel­les l’aide à l’ingé­nie­rie de projet reste trop peu dis­po­ni­ble. L’impos­si­bi­lité légis­la­tive
de pou­voir dis­po­ser d’un dos­sier du patient, unique et par­tagé, l’archaïsme du sys­tème
d’infor­ma­tion sont indu­bi­ta­ble­ment en contra­dic­tion avec la notion même d’exer­cice coo­pé­ra­tif et
sont révé­la­teurs du déca­lage crois­sant entre le mode d’exer­cice clas­si­que des soins de pre­mier
recours, tou­jours domi­nant, et les atten­tes socié­ta­les et pro­fes­sion­nel­les.

[12] La mis­sion s’est atta­chée à pro­po­ser des mesu­res, qui se veu­lent prag­ma­ti­ques et
pro­gres­si­ves et qui visent à faci­li­ter l’émergence du dis­po­si­tif de pre­mier recours de demain.

Sept séries de mesu­res sont pro­po­sées par la mis­sion.

1. Identifier un cadre pour les exer­ci­ces pluri pro­fes­sion­nels

[15] Afin de valo­ri­ser les efforts des pro­fes­sion­nels s’enga­geant dans des modè­les inté­grés
d’exer­cice en un lieu unique, la créa­tion d’une marque col­lec­tive « mai­sons de santé » est
pré­co­ni­sée. Cette marque ouverte aux cen­tres de santé qui le dési­rent, est octroyée sous deux
condi­tions : res­pect d’un cahier des char­ges natio­nal et projet de santé validé par l’ARS de la
région concer­née. Le cahier des char­ges natio­nal intro­duit des cri­tè­res obli­ga­toi­res qui repo­sent
sur l’unité de lieu géo­gra­phi­que et fonc­tion­nelle et l’exis­tence d’un projet de santé et d’un projet
pro­fes­sion­nel. La mis­sion a estimé que ce cahier des char­ges ne devait pas s’appli­quer, dans un
pre­mier temps, aux pôles de santé, afin de res­pec­ter la démar­che par étapes qu’ils sous ten­dent.

2. Adopter un nou­veau cadre juri­di­que

[17] Le déve­lop­pe­ment de ces modè­les exige leur sécu­ri­sa­tion juri­di­que et finan­cière. Cette
pré­co­ni­sa­tion induit la créa­tion d’un statut juri­di­que spé­ci­fi­que. Celui-ci devrait être posi­tionné
dans un cadre non lucra­tif, cohé­rent avec les mis­sions de santé publi­que atten­dues, auto­ri­sant la
per­cep­tion de sub­ven­tions et leur souple répar­ti­tion entre pro­fes­sion­nels et devrait per­met­tre de
confor­ter conjoin­te­ment esprit d’ini­tia­tive et lea­der­ship pro­fes­sion­nel. Un statut asso­cia­tif
déro­ga­toire, la reconnais­sance juri­di­que d’un grou­pe­ment de coo­pé­ra­tion sani­taire (GCS) sans
obli­ga­tion d’établissement ou la créa­tion d’une « société maison de santé » s’appuyant sur ce qui
fonc­tionne bien dans les dif­fé­rents cadres juri­di­ques des socié­tés civi­les actuel­les sont des pistes à
ana­ly­ser. Compte tenu de leurs objec­tifs simi­lai­res, les cen­tres de santé devraient pou­voir inté­grer
ce cadre commun.

[18] Le ren­for­ce­ment et le sou­tien aux pra­ti­ques coo­pé­ra­ti­ves impli­quent des évolutions
légis­la­ti­ves concer­nant le dos­sier du patient. Il doit deve­nir unique et par­tagé entre tous les
mem­bres de la struc­ture sous réserve du res­pect des droits des patients. L’évolution de la notion
même de méde­cin trai­tant pas­sant d’un concept indi­vi­duel à un concept plus global assu­re­rait une
meilleure conti­nuité de la prise en charge et sim­pli­fie­rait les pro­cé­du­res admi­nis­tra­ti­ves.

3. Promouvoir de nou­veaux modes de finan­ce­ment

[20] L’évolution des mis­sions et des pra­ti­ques ne pourra avoir lieu que si elle s’accom­pa­gne
d’une évolution conjointe du mode de rému­né­ra­tion des pro­fes­sion­nels. L’expé­ri­men­ta­tion
actuel­le3 cons­ti­tue des pré­mi­ces, mis en oeuvre de façon trop lente et trop lourde. Une nou­velle
impul­sion doit être donnée, vers la recher­che de paie­ment mixte, for­fai­taire et à l’acti­vité. Cette
pré­co­ni­sa­tion cible l’exer­cice infir­mier de façon pré­gnante, dont les mis­sions, reconnues par le
décret pro­fes­sion­nel, ne sont pas valo­ri­sées et dont le mode de rému­né­ra­tion n’incite pas assez à
une contri­bu­tion de santé publi­que et une prise en charge des patients au sein de la struc­ture, plutôt
qu’à domi­cile quand c’est pos­si­ble.

[21] Consciente que le déve­lop­pe­ment de ces nou­vel­les struc­tu­res demande des inci­ta­tions
finan­ciè­res spé­ci­fi­ques en termes d’aide au démar­rage, de mise en place de sys­tème d’infor­ma­tion
ou de sou­tien à l’inves­tis­se­ment, la mis­sion pré­co­nise la créa­tion d’un fond natio­nal pérenne,
abondé à partir d’enve­lop­pes exis­tan­tes. Cet effort finan­cier est, selon elle, jus­ti­fié par les
économies que peu­vent engen­drer ces nou­veaux exer­ci­ces pro­fes­sion­nels. Ceci a été démon­tré lors
d’expé­rien­ces étrangères et devrait être objec­tivé en France grâce à la mise en place d’une étude
médico-économique por­tant sur l’impact global de consom­ma­tion des soins.

[22] La mis­sion estime par ailleurs que l’aide à l’inves­tis­se­ment relève d’abord des pro­fes­sion­nels
et des col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­ria­les qui le sou­hai­tent, l’aide de l’Etat ne devant inter­ve­nir que dans une
logi­que de sub­si­dia­rité et de répar­ti­tion ter­ri­to­riale équitable.

4. Accompagner les pro­fes­sion­nels

[24] Les nou­vel­les formes d’exer­cice ont été por­tées jusque là par des pro­fes­sion­nels de santé
cha­ris­ma­ti­ques dont il faut saluer la moti­va­tion et l’enga­ge­ment. Il s’agit main­te­nant de passer à
une nou­velle ère pour assu­rer sou­tien et accom­pa­gne­ment à l’ensem­ble des pro­fes­sion­nels vou­lant
s’enga­ger dans cette voie. En ce sens, la mis­sion pré­co­nise la créa­tion d’une mis­sion d’appui au
niveau natio­nal, placée au niveau du conseil natio­nal des ARS. Elle rem­plit des mis­sions de
conseil stra­té­gi­que et poli­ti­que, ainsi que d’ani­ma­tion d’un réseau régio­nal. Il convient en effet
d’assu­rer également un sou­tien de proxi­mité grâce à la mise en place d’un gui­chet et caisse unique
au niveau régio­nal, faci­li­tant l’émergence et l’accom­pa­gne­ment de pro­jets ainsi que la
coor­di­na­tion des finan­ce­ments.

[25] Le déploie­ment de sys­tè­mes d’infor­ma­tion par­ta­gée devient une prio­rité pour ins­tau­rer des
modes d’exer­cice coo­pé­ra­tif et assu­rer une coor­di­na­tion réelle des prises en charge. Pour assu­rer
une stan­dar­di­sa­tion du recueil de don­nées, un cahier des char­ges devrait être élaboré natio­na­le­ment
en lien avec l’ASIP.

5. S’ins­crire dans une logi­que d’enga­ge­ments réci­pro­ques entre auto­ri­tés publi­ques et pro­fes­sion­nels de santé

[27] L’évolution du dis­po­si­tif de pre­mier recours exige un enga­ge­ment et un sou­tien forts des
pou­voirs publics en direc­tion des pro­fes­sion­nels de santé. Cet enga­ge­ment doit être mutuel,
contrac­tua­lisé entre pro­fes­sion­nels et auto­ri­tés publi­ques comme le pré­voit la loi HPST. Il convient
d’en pré­ci­ser le cadre. La vali­da­tion, sous la res­pon­sa­bi­lité de l’ARS, du projet de santé et du projet
pro­fes­sion­nel ouvrira droit aux aides publi­ques, de façon gra­duée en fonc­tion des spé­ci­fi­ci­tés
loca­les. Afin de main­te­nir la dyna­mi­que évolutive et inno­vante qui pro­cède de ces nou­veaux
modè­les, l’évaluation doit être au rendez vous, sous la res­pon­sa­bi­lité de l’ARS, dans un pro­ces­sus
ouvert aux pro­fes­sion­nels.

6. Répondre aux atten­tes

[29] Si les formes d’exer­cice pluri pro­fes­sion­nel ne peu­vent être à elles seules un outil de
régu­la­tion de l’iné­gale répar­ti­tion ter­ri­to­riale des pro­fes­sion­nels de santé de pre­mier recours, tout
doit être fait pour que, grâce à leur capa­cité d’attrac­ti­vité, elles contri­buent à répon­dre aux atten­tes.
C’est pour­quoi des mesu­res sont pré­co­ni­sées, prô­nant faci­li­ta­tion et inci­ta­tions spé­ci­fi­ques dans le
cadre de la « dyna­mi­que espoir ban­lieue » ainsi que dans le monde rural. Il convient de lancer un
appel à projet spé­ci­fi­que et de recher­cher, autant que pos­si­ble, une mutua­li­sa­tion entre ser­vi­ces,
qu’ils soient sani­tai­res ou sociaux.

[30] Les col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­ria­les, qui ont sou­vent été le fer de lance du sou­tien aux grou­pe­ments
pluri pro­fes­sion­nels doi­vent être lar­ge­ment asso­ciées aux choix régio­naux, ce qui passe par
l’enga­ge­ment des ARS dans une démar­che contrac­tuelle, afin d’éviter le risque de cloi­son­ne­ment
que pour­rait induire une inter­pré­ta­tion trop étroite de la loi HPST.

7. Identifier ces struc­tu­res comme des lieux de for­ma­tion pluri pro­fes­sion­nelle pri­vi­lé­giés

[32] La mis­sion sou­haite conclure son rap­port en aler­tant les pou­voirs publics et l’uni­ver­sité sur
l’impor­tance à donner à la for­ma­tion et à la recher­che. Les enjeux actuels qui se posent
concer­nant l’évolution du dis­po­si­tif de pre­mier recours ne pour­ront être atteints que si les
pro­fes­sion­nels de santé, qu’ils soient méde­cins ou para­mé­di­caux, connais­sent ces exer­ci­ces
coo­pé­ra­tifs, et ont pu, au cours de leur cursus, se confron­ter à leurs pra­ti­ques. La recher­che en soins
pri­mai­res devrait pou­voir enfin exis­ter dans notre pays qui accuse un net retard par rap­port à
d’autres pays de l’Union euro­péenne. C’est pour­quoi la mis­sion pré­co­nise que les mai­sons de santé
cons­ti­tuent des ter­rains de stage pri­vi­lé­giés ainsi que des lieux favo­ra­bles d’exer­cice des
uni­ver­si­tai­res de méde­cine géné­rale mais aussi des ensei­gnants des autres filiè­res de santé. Cette
dis­po­si­tion néces­site la reconnais­sance d’un réel statut de maî­tres de stage concer­nant l’ensem­ble
des pro­fes­sion­nels et non exclu­si­ve­ment les méde­cins. Elle rend également néces­saire un
déve­lop­pe­ment plus affirmé de la filière uni­ver­si­taire de méde­cine géné­rale. La mis­sion compte
ardem­ment sur ses com­man­di­tai­res

Rapport com­plet : http://www.sante-sports.gouv.fr/IMG/pdf/rap­port_maison_de_sante.pdf

Partager l'article
     

Rechercher sur le site


Dialoguer avec nous sur Facebook
Nous suivre sur Twitter
Nous suivre sur LinkedIn
Suivre notre Flux RSS

Des médicaments dans l’eau, et personne pour les filtrer ?

L’eau du robinet contient aujourd’hui plus de résidus médicamenteux que de pesticides. Et tout (…)

Oxyde d’éthylène : l’ombre toxique de la stérilisation plane sur les soignants

La stérilisation sauve des vies. Mais quand elle empoisonne ceux qui soignent, qui protège les (…)

Formation infirmière : la France choisit l’impasse pendant que le monde avance

Mieux formés, les infirmiers sauvent plus de vies. C’est prouvé, documenté, validé. Mais la (…)

Partout où la guerre détruit, les soins reconstruisent

La paix ne commence pas dans les traités, mais dans les gestes quotidiens. C’est l’un des (…)

Redéfinir l’infirmière, c’est refonder la santé

À quoi reconnaît-on une infirmière ? Par la blouse ? Les soins prodigués au chevet ? Trop (…)

Ratios infirmiers : une exigence mondiale, un combat syndical, une loi en attente

Tout le monde le reconnaît désormais : la qualité des soins dépend de la présence suffisante (…)