Égalité professionnelle : projet inacceptable

24 mai 2011

Déprimant ! Un projet de décret met­trait un terme à tous les tra­vaux sur l’égalité pro­fes­sion­nelle enga­gés avec les par­te­nai­res sociaux, les asso­cia­tions et les repré­sen­tants du gou­ver­ne­ment depuis 2007. Malgré l’absence de vote favo­ra­ble de ce décret en Conseil supé­rieur de l’égalité pro­fes­sion­nelle (CSEP) et un avis défa­vo­ra­ble en com­mis­sion natio­nale de la négo­cia­tion col­lec­tive (CNNC).

Affligeant ! Aucun moyen sup­plé­men­taire de prévu pour inci­ter les entre­pri­ses à appli­quer la loi. Celle-ci consiste au mini­mum à four­nir un rap­port de situa­tion com­pa­rée entre les femmes et les hommes (RSC) et à rat­tra­per des écarts sala­riaux lorsqu’ils sont cons­ta­tés. Plus de moyens coer­ci­tifs, plus d’obli­ga­tion de résul­tats, plus de dates de réa­li­sa­tion, plus que trois cri­tè­res obli­ga­toi­res pour rem­plir le RSC…

Comment, dans ces condi­tions, avoir un état des lieux juste et exhaus­tif ?

Écœurant ! Le patro­nat avec l’aide bien appuyée du gou­ver­ne­ment peut dormir tran­quille. La sanc­tion de 1 % qui devait être appli­quée est deve­nue une sanc­tion pro­gres­sive entre 0,1 % et 1 % . Elle sera appli­quée selon le bon vou­loir de l’ins­pec­tion du tra­vail mais après un délai de 6 mois sup­plé­men­tai­res pour lais­ser aux entre­pri­ses la pos­si­bi­lité de se mettre en confor­mité avec la loi.

La prio­rité natio­nale décla­rée par le pré­si­dent de la République en 2007 est enter­rée en 2011 !

Méprisant ! Mépriser les femmes, soit 48 % de la popu­la­tion active, en ne fai­sant pas de l’égalité pro­fes­sion­nelle un vrai enjeu indus­triel et économique est scan­da­leux. Ne pas vou­loir faire réduire les écarts de salaire entre les femmes et les hommes (27% d’écart rési­duel en moyenne) appau­vrit les femmes et réduit leur pou­voir d’achat actuel et futur.

La loi sur les retrai­tes et en par­ti­cu­lier celle sur la retraite des femmes a été un affront fait aux femmes et en plonge une grande partie dans la pré­ca­rité.

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