États Généraux infirmiers 2012 : affirmer nos compétences autonomes

28 novembre 2012

Les États Généraux Infirmiers 2012, auront lieu le 4 décembre 2012 Paris, à l’initiative de trois syndicats infirmiers : le SNPI pour les infirmières salariées du privé et du public, le SNIIL pour les infirmières libérales, le SNIES pour les infirmières de l’éducation nationale.

Valoriser une pro­fes­sion en pleine évolution au tra­vers de l’éducation thé­ra­peu­ti­que, des consul­ta­tions infir­miè­res, de la pré­ven­tion, du tuto­rat… Dans les autres pays, l’infir­mière est très active dans les soins de santé pri­maire, alors qu’en France elle a sur­tout une image d’exé­cu­tante de pres­crip­tions médi­ca­les. Il est aujourd’hui urgent que l’ensem­ble de la pro­fes­sion tra­vaille de concert afin de cons­truire des liens soli­des entre la ville et l’hôpi­tal et s’appro­prier de nou­vel­les com­pé­ten­ces. Telle est la voca­tion de ces États Généraux infir­miers, le 4 décem­bre 2012, à Paris.

Au pro­gramme :
 Conférence plé­nière : « L’iden­tité pro­fes­sion­nelle infir­mière par Gyslaine Desrosiers, Présidente du SIDIIEF, Secrétariat International des Infirmières et Infirmiers de l’Espace Francophone.
 3 Tables rondes : « Consultation et pres­crip­tion infir­miè­res : Les vraies répon­ses aux besoins de la popu­la­tion » ; « L’infir­mière acteur de pré­ven­tion au sein d’une équipe pluri pro­fes­sion­nelle » ; Place de l’infir­mière dans l’enca­dre­ment des étudiants Valoriser la mis­sion de tuto­rat et de maitre de stage des infir­miè­res quel­que soit leur lieu d’exer­cice.

Le mes­sage d’Annick Touba, Présidente du Sniil

« Pour la deuxième année consé­cu­tive, le Syndicat natio­nal des infir­miers et infir­miè­res libé­ra­les (Sniil) orga­nise les États géné­raux de la pro­fes­sion infir­mière. Fidèle à sa ligne poli­ti­que d’ouver­ture, le Sniil estime qu’il est urgent de réunir la pre­mière pro­fes­sion de Santé publi­que de France dans des débats cons­truc­tifs et pro­gres­sis­tes. Quel que soit notre mode d’exer­cice, libé­ral, sala­rié, public, privé, éducateurs de santé, les infir­miè­res doi­vent se mobi­li­ser et affir­mer leurs com­pé­ten­ces.

Devant les dif­fi­cultés d’accès aux soins, le défi­cit de la sécu­rité sociale, l’aug­men­ta­tion des patho­lo­gies chro­ni­ques, la dépen­dance, les 600.000 infir­miè­res ont un rôle pri­mor­dial à jouer parce qu’elles en ont les com­pé­ten­ces. Il est temps que nos diri­geants com­pren­nent que les infir­miers ne sont pas seu­le­ment des exé­cu­tants au ser­vice des méde­cins. Notre pays est tou­jours dans une culture de santé médico-cen­trée.

Faire bouger les cur­seurs, for­ma­li­ser, faire reconnaî­tre les actes et acti­vi­tés que les infir­miè­res font au quo­ti­dien contri­buera à amé­lio­rer l’accès aux soins pour les citoyens. Des soins effec­tués par des infir­miè­res for­mées à la vision et prise en charge glo­bale du patient. Des infir­miè­res exper­tes dans la pré­ven­tion, le suivi, l’éducation à la santé, la coor­di­na­tion des soins et des pro­fes­sion­nels de santé. Venez le 4 décem­bre écouter vos col­lè­gues, dis­cu­ter, débat­tre - et ce, avec cette année la pré­sence de Marisol Touraine, minis­tre de la Santé et des Affaires socia­les. »

Le mes­sage de Thierry Amouroux, secré­taire géné­ral du SNPI

« L’objec­tif de ces « États Généraux Infirmiers 2012 » est de faire enten­dre l’exper­tise infir­mière et d’affir­mer une vision infir­mière de la santé (pré­ven­tion, éducation à la santé, accom­pa­gne­ment, rela­tion d’aide). L’infir­mière n’est pas une simple tech­ni­cienne char­gée de faire des actes tech­ni­ques sur pres­crip­tion médi­cale. C’est une pro­fes­sion­nelle de santé, avec ses com­pé­ten­ces et son savoir-faire, qui soigne la per­sonne prise en soins et donne du sens. Elle assure le lien entre le patient, la famille, le méde­cin et les autres pro­fes­sion­nels.

La prise en charge des mala­dies chro­ni­ques repré­sente l’avenir de la pro­fes­sion infir­mière : chaî­non man­quant entre l’IDE (Bac +3) et le méde­cin (Bac +9), l’infir­mière spé­cia­liste cli­ni­que (Master Bac +5) par­ti­cipe au suivi en consul­ta­tion des mala­dies chro­ni­ques sui­vant une pro­cé­dure déter­mi­née avec l’équipe médi­cale. Elle se préoc­cupe davan­tage du contexte de vie du patient que le méde­cin. Elle apporte sta­bi­lité et cohé­rence, contri­buant à la conti­nuité des soins pour les patients.

A partir des tra­vaux de ces États Généraux, nos trois syn­di­cats infir­miers enten­dent obte­nir une reconnais­sance de la pro­fes­sion infir­mière. »

Le mes­sage de Brigitte Accart, Secrétaire géné­rale du SNIES UNSA

« Le SNIES UNSA Éducation croi­sera son exper­tise avec les syn­di­cats des infir­miers libé­raux et hos­pi­ta­liers. La pro­fes­sion d’infir­mière s’émancipe et affirme ses com­pé­ten­ces auto­no­mes. Pour ces 2èmes états géné­raux, trois tables rondes pour une réflexion col­lec­tive dans des domai­nes où l’auto­no­mie des infir­mier(e)s est pleine et entière. La consul­ta­tion et pres­crip­tion infir­miè­res peu­vent être une réponse à l’urgence et peu­vent per­met­tre un accès au soin rapide pour l’usager.

Une poli­ti­que glo­bale de pré­ven­tion néces­site des com­pé­ten­ces acqui­ses par la pro­fes­sion à mettre au ser­vice de la popu­la­tion pour maî­tri­ser les réper­cu­tions d’une dégra­da­tion de la santé. En adap­ta­tion aux exi­gen­ces de la for­ma­tion ini­tiale, la der­nière table ronde sera consa­crée au tuto­rat. Cette jour­née devrait mar­quer une étape impor­tante pour l’avenir de notre métier.

Inscrivez-vous vite, le nombre de place est limi­tée.

La jour­née se dérou­lera à l’Espace MAS, 10/18 rue des Terres au curé, Paris 75013
(métro Olympiades ou Porte d’Ivry)

Pour plus de détails :
http://www.syn­di­cat-infir­mier.com/Etats-Generaux-Infirmiers-4.html

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