Hôpital : grève du 5 mars 2009

16 février 2009

MOBILISATION POUR DEFENDRE LA SANTE PUBLIQUE. Pour la région Ile de France, la manifestation partira à 10 h 30 du métro SEVRES BABYLONE.

Les orga­ni­sa­tions FO - CGT - SUD - CFTC - CFE-CGC - AMUF -CMH - CPH - INPH - SNAM et SNPHAR appel­lent l’ensem­ble des sala­riés de la Santé Publique, des sec­teurs sani­taire, social et médico-social, à une jour­née d’action le jeudi 5 mars 2009.

Cette jour­née per­met­tra de mettre en lumière les dif­fi­cultés ren­contrées tous les jours dans l’ensem­ble des établissements de santé. La mobi­li­sa­tion natio­nale his­to­ri­que du 29 jan­vier 2009, avec une par­ti­ci­pa­tion mas­sive à la grève et aux mani­fes­ta­tions des sala­riés des établissements sani­tai­res, sociaux et médico-sociaux, a permis d’affir­mer dans nos établissements les cons­tats sui­vants :
 Une aggra­va­tion des condi­tions de tra­vail
 Une baisse du pou­voir d’achat
 Une accé­lé­ra­tion des sup­pres­sions de postes
 Des plans de retour à l’équilibre dont la seule varia­ble d’ajus­te­ment se fait sur la réduc­tion des dépen­ses de per­son­nel
 Une inquié­tude accen­tuée pro­vo­quée par le projet de loi « Hôpital, patients, santé et ter­ri­toi­res ».

Depuis de nom­breu­ses années, les établissements hos­pi­ta­liers sont vic­ti­mes de la poli­ti­que d’aus­té­rité et d’un véri­ta­ble étranglement, dont le finan­ce­ment à l’acti­vité (T2A) ne permet plus d’assu­mer leur mis­sion de ser­vice public. Cela pré­side à la dégra­da­tion conti­nuelle des condi­tions de tra­vail et des exer­ci­ces pro­fes­sion­nels des per­son­nels hos­pi­ta­liers.

Aujourd’hui, les patients et les per­son­nels sont les pre­miè­res vic­ti­mes d’une ges­tion pure­ment et exclu­si­ve­ment comp­ta­ble de la santé. Tous les « évènements » inter­ve­nus récem­ment met­tent en lumière le pro­fond malaise auquel le sec­teur de la santé est confronté.

Il y a urgence à agir pour pro­té­ger et conso­li­der le ser­vice public hos­pi­ta­lier. Soumis à un défi­cit record (1 mil­liard d’euros) les établissements sont contraints d’adop­ter des plans de retour à l’équilibre et des restruc­tu­ra­tions mar­quées par de nom­breu­ses sup­pres­sions de lits et des dizai­nes de mil­liers de sup­pres­sions d’emplois.

La Loi de finan­ce­ment de la sécu­rité sociale 2009, le projet de Loi « Hôpital, patients, santé et ter­ri­toi­res » n’appor­tent pas de réponse. En affir­mant la sous dota­tion des établissements, en fra­gi­li­sant davan­tage le ser­vice public au profit d’une logi­que privée, en fra­gi­li­sant l’assu­rance mala­die au tra­vers des agen­ces régio­na­les de santé, ces dis­po­si­tions relè­vent d’une poli­ti­que que nous condam­nons.

Nous deman­dons au Gouvernement des mesu­res excep­tion­nel­les per­met­tant :
 L’aug­men­ta­tion des bud­gets et la révi­sion des moda­li­tés de finan­ce­ment des établissements sani­tai­res, sociaux et médico-sociaux publics.
 La réou­ver­ture des lits et places d’hos­pi­ta­li­sa­tion sup­pri­més pour des contrain­tes bud­gé­tai­res.
 L’arrêt des sup­pres­sions de postes et la créa­tion des emplois néces­sai­res à l’accom­plis­se­ment d’un véri­ta­ble ser­vice public.
 La prise en compte des besoins de for­ma­tion de per­son­nels qua­li­fiés et diplô­més.

Depuis 1991, les réfor­mes concer­nant l’hôpi­tal, sans évaluation per­ti­nente, se sui­vent à un rythme sou­tenu. Affirmer aujourd’hui aux hos­pi­ta­liers qu’ils ne doi­vent pas avoir peur de la réforme relève de la pro­vo­ca­tion, à l’instar de la pro­po­si­tion du projet de loi « HPST ». Ce der­nier livre l’hôpi­tal public à la pri­va­ti­sa­tion, remet en cause le statut des pra­ti­ciens hos­pi­ta­liers, le tout dans une logi­que pure­ment com­mer­ciale.

Ce projet de Loi est inac­cep­ta­ble.
Ces cons­tats sont aujourd’hui lar­ge­ment par­ta­gés par de nom­breux acteurs de la santé publi­que qui jugent la situa­tion des établissements très préoc­cu­pante ainsi que toutes les stig­ma­ti­sa­tions injus­tes dont ils sont l’objet.

Le cons­tat est simple, l’hôpi­tal manque de moyens, pré­ten­dre que les pro­blè­mes sont dus majo­ri­tai­re­ment à une mau­vaise orga­ni­sa­tion relève d’une contre-vérité patente.
Dans cette période de crise économique, il est indis­pen­sa­ble de réaf­fir­mer que le ser­vice public est garant de cohé­sion sociale. Il doit garan­tir l’égal accès aux soins à la popu­la­tion.

Le 5 mars 2009, une mobi­li­sa­tion d’enver­gure dans les établissements per­met­tra de porter toutes ces reven­di­ca­tions et de pré­pa­rer la mobi­li­sa­tion inter­pro­fes­sion­nelle et inter­syn­di­cale du 19 mars 2009.
Dans chaque dépar­te­ment, réu­nis­sez vous en inter­syn­di­cale afin de pré­pa­rer :
 des assem­blées géné­ra­les
 des confé­ren­ces de presse
 des regrou­pe­ments et mani­fes­ta­tions devant les Préfectures, les ARH, les DRASS, les DDASS

ENSEMBLE POUR DEFENDRE LA SANTE PUBLIQUE

Dès le 5 mars 2009,par cette mobi­li­sa­tion pré­pa­rons la jour­née inter­pro­fes­sion­nelle du 19 mars 2009.

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