Implants mammaires à base de silicone PIP : s’informer au 0800 636 636
4 janvier 2012
Afin de répondre aux nombreuses interrogations de femmes porteuses d’implants mammaires, le ministère en charge de la santé a mis en place un numéro vert, le 0800 636 636 accessible gratuitement du lundi au samedi de 9h à 19h.
Le ministère de la santé recommande, "à titre préventif et sans caractère d’urgence", l’explantation des implants en gel PIP, même en l’absence de signe clinique de détérioration de la prothèse.
A noter :
les femmes porteuses d’implants PIP sont remboursées de leurs frais médicaux et chirurgicaux liés à l’explantation (échographies, analyses, retrait de l’implant, examens de contrôle post-opératoire).
Quant aux femmes relevant d’une reconstruction après chirurgie du cancer du sein, elles sont remboursées de la pose d’une nouvelle prothèse.
Pour des informations pratiques à destination des femmes porteuses de prothèses mammaires Poly Implant Prothèse (PIP)
voir le questions/réponses : http://www.sante.gouv.fr/questions-reponses-informations-pratiques-a-destination-des-femmes-porteuses-de-protheses-mammaires-poly-implant-prothese-pip.html
cliquer sur : http://www.afssaps.fr/Dossiers-thematiques/Implants-mammaires-PIP-pre-remplis-de-gel-de-silicone/Actualite-Nouvelles-recommandations-de-suivi-des-femmes-porteuses-d-implants-PIP/(offset)/0
Les ministres chargés de la santé ont décidé :
1. de renforcer les recommandations émises par l’Afssaps :
Les femmes porteuses d’une prothèse mammaire doivent vérifier la marque de cette prothèse sur la carte qui leur a été remise. En l’absence de carte, elles doivent contacter leur chirurgien, ou à défaut, l’établissement où a été pratiquée l’intervention.
Les patientes porteuses de prothèses PIP doivent consulter leur chirurgien. A cette occasion, une explantation préventive même sans signe clinique de détérioration de l’implant leur sera proposée. Si elles ne souhaitent pas d’explantation, elles doivent bénéficier d’un suivi par échographie mammaire et axillaire tous les 6 mois.
Toute rupture, toute suspicion de rupture ou de suintement d’une prothèse doit conduire à son explantation ainsi qu’à celle de la seconde prothèse
Avant toute explantation, quel que soit son motif, un bilan d’imagerie (incluant une mammographie et échographie mammaire et axillaire) récent doit être disponible.
2. d’adapter l’organisation qui doit permettre à toute femme qui le souhaite d’avoir recours à une explantation préventive. Ainsi les ministres demandent aux Agences Régionales de Santé (ARS) de mettre en place, dès début janvier, un numéro de téléphone à destination des patientes porteuses d’implants mammaires PIP qui auraient des difficultés d’accès à un professionnel pour leur proposer une liste d’établissements pouvant les recevoir.
3. de mettre en place une étude épidémiologique prospective sur prothèses rompues.
Les établissements de soins et les professionnels de santé concernés sont informés en parallèle de cette décision et des nouvelles recommandations. Les frais liés à cette explantation éventuelle, incluant l’hospitalisation, sont pris en charge par l’assurance maladie. S’agissant de femmes relevant d’une chirurgie reconstructrice post cancer du sein, la pose d’une nouvelle prothèse est également remboursée. Les ministres rappellent qu’il est demandé aux chirurgiens plasticiens libéraux de ne pas pratiquer de dépassements d’honoraires pour effectuer ces actes, comme le Conseil de l’Ordre l’a déjà recommandé.