La France est l’un des pays les plus riches du monde. Pourquoi, alors, des milliers d’enfants dorment-ils dehors ?

30 août 2024
C’est la question que pose UNICEF France en révélant des chiffres alarmants : plus de 2 000 enfants sans abri, dont 467 de moins de trois ans, ont passé la nuit du 19 août dans la rue. Oui, en 2024, dans un pays où l’on vante les #droits de l’#enfant et les valeurs de #solidarité, des familles entières se retrouvent livrées à elles-mêmes, faute de places dans les centres d’urgence.
Comment en est-on arrivé là ? Les chiffres ne cessent d’augmenter : une hausse de 3 % depuis l’année dernière, et une augmentation vertigineuse de 120 % depuis 2020. Adeline Hazan, représentante de l’Unicef en France, parle d’une « tragédie » et d’une situation « inacceptable » dans un pays comme la France. Elle rappelle que vivre à la rue a des conséquences dévastatrices sur la #santé #mentale des enfants et leur accès à l’éducation, les condamnant à un avenir incertain.
Malgré l’engagement du gouvernement en 2022 à ne plus laisser aucun enfant à la rue, les faits parlent d’eux-mêmes. Les centres d’hébergement d’urgence débordent, incapables de faire face à l’ampleur de la demande. Les familles se retrouvent alors sans solution, #abandonnées à leur sort, tandis que l’État, pourtant responsable, peine à répondre à l’urgence.
La Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) dénonce une situation critique, un échec des politiques publiques face à la crise du logement. Les dispositifs d’urgence, censés être temporaires, deviennent permanents, révélant l’absence d’une véritable politique de logement pour les plus vulnérables. L’accueil d’urgence, conçu pour des situations ponctuelles, ne peut pas absorber l’augmentation constante des demandes.
Et si la situation continue de s’aggraver ? Que deviennent ces enfants, privés de stabilité, d’#éducation, de #soins ? Les conséquences à long terme sont lourdes. Les enfants sans domicile sont plus susceptibles de souffrir de troubles de santé mentale, de manquer l’école, et de se retrouver, à l’âge adulte, dans une #précarité similaire à celle de leurs parents.
Face à cette urgence, il faut une politique de logement ambitieuse, capable d’offrir des solutions pérennes. Les associations demandent des mesures concrètes : augmentation des capacités d’hébergement, mais surtout, construction de logements sociaux et soutien renforcé aux familles en difficulté.
Mais est-ce vraiment une priorité ? Alors que les discours politiques s’enchaînent et que les promesses s’accumulent, des milliers d’enfants continuent de dormir dehors, dans l’indifférence générale. Jusqu’à quand ? Combien de temps faudra-t-il pour que la France, pays des droits de l’homme, prenne réellement soin de ses enfants ?
La question reste posée. Et la réponse ne peut plus attendre.
Source :
– https://www.unicef.fr/article/de-la-rue-a-lecole-2-043-enfants-sans-solution-dhebergement-la-veille-de-la-rentree-scolaire/
– https://www.enfancejeunesseinfos.fr/enfants-a-la-rue-les-associations-demandent-que-les-paroles-soient-enfin-suivies-dactes-forts/
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