Prescrire : manuel de pharmacologie gratuit

3 décembre 2011

Le désastre du benfluorex (Mediator) a montré, entre autres, en 2010-2011 une grande insuffisance de culture en matière de pharmacovigilance et de pharmacologie clinique en France. Cette insuffisance a participé et continue de participer à faire des milliers de victimes.

La revue médi­cale "Prescrire" pré­sente dans ce "Petit manuel" une sélec­tion de textes publiés ces der­niè­res années pour pro­po­ser quel­ques repè­res impor­tants, des rai­son­ne­ments de base, des concepts indis­pen­sa­bles pour mieux com­pren­dre les domai­nes de la phar­ma­co­vi­gi­lance et de la phar­ma­co­lo­gie cli­ni­que.

Cette sélec­tion est conçue d’abord à l’usage des futurs pro­fes­sion­nels de santé : phar­ma­ciens, méde­cins, infir­miers, sages-femmes, chi­rur­giens-den­tis­tes, etc. Elle est des­ti­née à être uti­li­sée aussi en for­ma­tion conti­nue, notam­ment pour orien­ter les pra­ti­ques vers plus de pru­dence.

Cette sélec­tion de textes extraits de Prescrire vise à aider, à connaî­tre et à com­pren­dre les effets d’un médi­ca­ment pour mieux pré­voir les consé­quen­ces de ces effets, et mieux mettre les patients à l’abri des effets indé­si­ra­bles.

Ce ‘‘Petit manuel’’ n’est pas un traité exhaus­tif. Il aborde divers grou­pes de médi­ca­ments uti­li­sés dans des situa­tions quo­ti­dien­nes de soins, mais sans pré­ten­dre cou­vrir tous les besoins des soi­gnants. On n’y trouve pas de for­mu­les chi­mi­ques, peu de détails des méca­nis­mes d’action sup­po­sés. Peu de chif­fres sont cités, qu’il s’agisse d’épidémiologie ou de phar­ma­co­ci­né­ti­que. Ce sont sur­tout les concepts, les faits révé­la­teurs et les don­nées cli­ni­ques per­ti­nen­tes qui sont mis en avant :
http://campus.pres­crire.org/Fr/100/311/47204/0/PositionDetails.aspx

Un B.-A.-BA appuyé sur une base fiable

Ce "Petit manuel" invite à conti­nuer à s’infor­mer sur le médi­ca­ment auprès de sour­ces fia­bles et éprouvées.

Les recher­ches "au petit bon­heur la chance" dans les bases de don­nées biblio­gra­phi­ques cou­ran­tes (Medline, etc.) ou à l’aide d’un moteur de recher­che sur inter­net n’offrent aucune garan­tie d’obte­nir les infor­ma­tions dési­rées syn­thé­ti­ques, com­pa­ra­ti­ves, actua­li­sées, avec une hié­rar­chie des niveaux de preu­ves, et fia­bles. De même l’infor­ma­tion venue des firmes phar­ma­ceu­ti­ques est sous l’influence de leur inté­rêt économique, sou­vent dif­fé­rent de l’inté­rêt des patients et des soi­gnants.

Pour fonder des déci­sions de soins sur des don­nées fia­bles, mieux vaut s’appuyer sur des docu­ments rédi­gés par des équipes au ser­vice des soi­gnants et de l’inté­rêt pre­mier des patients, char­gées de faire le tra­vail de syn­thèse, asso­ciant des docu­men­ta­lis­tes, des métho­do­lo­gis­tes, des rédac­teurs formés et entraî­nés à cette tâche.

Depuis 1981, Prescrire a publié des mil­liers de textes sur la phar­ma­co­vi­gi­lance et les effets indé­si­ra­bles des médi­ca­ments, et des mil­liers de syn­thè­ses des don­nées d’évaluation de trai­te­ments abor­dant leurs effets indé­si­ra­bles. Ces textes sont faci­les à retrou­ver par le moteur de recher­che du site www.pres­crire.org.

À situa­tion excep­tion­nelle, mesure excep­tion­nelle

Prescrire est édité par une orga­ni­sa­tion à but non lucra­tif dont l’objec­tif pre­mier est d’ « œuvrer, en toute indé­pen­dance, pour des soins de qua­lité, dans l’inté­rêt pre­mier des patients ». Prescrire n’est financé que par ses abon­nés, sans publi­cité ni sub­ven­tion, sans action­naire ni spon­sor.

L’infor­ma­tion de qua­lité est pré­cieuse pour assu­rer des soins de qua­lité, et son élaboration a un coût nota­ble, tra­duit par le prix de l’abon­ne­ment.

Pourtant, ce ‘‘Petit manuel’’ est mis à dis­po­si­tion en accès libre sur le site www.pres­crire.org, tant il est urgent que les infor­ma­tions qu’il apporte soient lar­ge­ment dif­fu­sées et que les pro­fes­sion­nels de santé se les appro­prient, pour "d’abord ne pas nuire".

http://campus.pres­crire.org/Fr/100/311/47204/0/PositionDetails.aspx

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