Organisation FNESI

30 mai 2007

Le site de la FNESI, Fédération Nationale des Etudiants en Soins Infirmiers :
www.fnesi.org

Extrait de la pro­fes­sion de foi 2006-2007 : « Construisons ensem­ble notre iden­tité »

La FNESI entre dans sa sep­tième année. Le chemin par­couru est déjà impres­sion­nant pour une si jeune struc­ture. Sa légi­ti­mité n’est plus à prou­ver et son poids auprès des ins­ti­tu­tion­nels incontes­tés.

La liste qui pré­sente sa can­di­da­ture aujourd’hui est hété­ro­gène. Elle est com­po­sée de jeunes asso­cia­tifs ou étudiants s’étant dis­tin­gués lors des récen­tes mobi­li­sa­tions étudiantes. Ces étudiants connais­sent déjà bien la FNESI et seront formés et guidés par d’autres mem­bres de ce bureau qui fai­saient également partie de l’ancien.

Ainsi, c’est un mélange d’expé­rience et de fraî­cheur qui assu­rera à la FNESI conti­nuité et inno­va­tion tout au long de ce mandat.

Des pro­fes­sion­nels en deve­nir, un réseau fort à bâtir, une soli­da­rité qui nous uni : cons­trui­sons ensem­ble notre iden­tité.

Nous pré­sen­tons notre projet sous 3 grands points.
Le pre­mier est la pre­mière des mis­sions sta­tu­tai­res de la FNESI : la repré­sen­ta­tion étudiante. C’est son grand volet poli­ti­que où elle défend les inté­rêts des étudiants devant les ins­ti­tu­tions. Le second se fonde sur la deuxième grande mis­sion de la FNESI qui est le déve­lop­pe­ment de la vie étudiante basé sur le déve­lop­pe­ment asso­cia­tif. Afin de réa­li­ser ces gran­des mis­sions, nous pré­sen­tons notre orga­ni­sa­tion interne.

I. La repré­sen­ta­tion étudiante

C’est bien la pre­mière moti­va­tion de la créa­tion de la FNESI et l’obser­va­tion quo­ti­dienne de notre sys­tème de for­ma­tion confirme qu’il s’agit bien là de sa mis­sion pre­mière. 3 dos­siers :

-  A. La réforme des études (LMD)

Depuis trop long­temps, la for­ma­tion condui­sant au diplôme d’état d’infir­mier manque de reconnais­sance. 38 mois d’études ne sont tou­jours reconnus aujourd’hui qu’à Bac+2. Une réforme est donc néces­saire d’autant plus que les pro­gram­mes de for­ma­tions n’ont pas été modi­fiés depuis 1992.

Lors du der­nier mandat, la FNESI à déve­loppé son projet de réforme et a réuni ses tra­vaux dans un dos­sier com­plet. Le minis­tère de la santé, quant à lui n’a pas res­pecté ses enga­ge­ments de mise en place de la réforme en sep­tem­bre 2006. Il a gelé les tra­vaux sur ce dos­sier et a fait machine arrière. Les récen­tes mani­fes­ta­tions ont permis de réen­ga­ger le tra­vail mais nous atten­dons tou­jours un réel enga­ge­ment poli­ti­que.

La mis­sion de cette année sera de pour­sui­vre le tra­vail de lob­bying auprès du minis­tère et de pour­sui­vre le mou­ve­ment de mobi­li­sa­tion des étudiants dans sa forme actuel. Il s’agira également de déve­lop­per la col­la­bo­ra­tion avec les orga­ni­sa­tions de pro­fes­sion­nels sou­te­nant notre projet. Tout en pré­ser­vant notre indé­pen­dance et nos reven­di­ca­tions par­ti­cu­liè­res.

Face aux échéances électorales appro­chant, il est néces­saire de mettre en place une stra­té­gie nou­velle afin que le projet de réforme ne meure pas avec le chan­ge­ment de gou­ver­ne­ment.

-  B. La décen­tra­li­sa­tion

La réforme enga­gée sur la décen­tra­li­sa­tion trans­fère aux conseils régio­naux le fonc­tion­ne­ment des écoles et ins­ti­tuts para­mé­di­caux.

En effet, la loi de décen­tra­li­sa­tion a trans­féré des com­pé­ten­ces que l’Etat avait ancien­ne­ment en charge vers les régions.

Les com­pé­ten­ces déli­vrées à la région :
- L’auto­ri­sa­tion après avis du préfet de région, de créer des écoles et ins­ti­tuts de for­ma­tion.
- L’agré­ment des direc­teurs de ces écoles et ins­ti­tuts de for­ma­tion.
- L’attri­bu­tion des aides socia­les aux étudiants.

Depuis 2 ans la FNESI est atten­tive à l’appli­ca­tion de cette loi et a défendu le prin­cipe d’égalité du sys­tème d’aides auprès des dif­fé­rents conseils régio­naux.

Si en 2005, la FNESI a rem­porté une pre­mière vic­toire avec l’ali­gne­ment des cri­tè­res de nos bour­ses sur ceux de l’éducation natio­nale, il reste des dis­pa­ri­tés.

Les récen­tes mobi­li­sa­tions étudiantes au niveau régio­nal ont permis d’obte­nir des avan­cées dans cer­tai­nes régions :

Réduction du délai de pre­mier ver­se­ment des bour­ses
Mensualisation des bour­ses
Engagement des régions à consul­ter les étudiants, en com­mis­sion, sur les cas limi­tes ou par­ti­cu­liers

La FNESI est bien iden­ti­fiée comme seule orga­ni­sa­tion repré­sen­ta­tive des étudiants infir­miers par les régions. Celles-ci com­men­cent à maî­tri­ser la situa­tion et sont prête à une réelle col­la­bo­ra­tion. Il convient alors :
- de conti­nuer à être des acteurs incontour­na­bles dans les régions grâce aux repré­sen­tants régio­naux.
- de suivre les orien­ta­tions prises par les régions. Le bureau natio­nal conti­nuera à accom­pa­gner et sou­te­nir les coor­di­na­tions loca­les FNESI dès qu’il sera néces­saire.
- de s’assu­rer de la mise en place de la réé­va­lua­tion annuelle des bour­ses (à la date de rédac­tion de ces lignes, nous atten­dons une déci­sion du minis­tère sur ce sujet
- de s’assu­rer du res­pect du ver­se­ment des indem­ni­tés de trans­port en stage et des indem­ni­tés de stage et dénon­cer les abus auprès de l’IGAS (Ispection géné­rale des affai­res sociale) au sein du minis­tère de la santé.

-  C. La démo­cra­tie étudiante

Le bilan en 2006 des inter­ven­tions du VP « défense des étudiants » est éloquent et révèle l’urgence d’un pro­fond rema­nie­ment du fonc­tion­ne­ment des IFSI.

Lors du pré­cé­dent mandat et des mobi­li­sa­tions, la FNESI a ouvert une porte et une négo­cia­tion entre le minis­tère, le CEFIEC et la FNESI sur :
- la sup­pres­sion de la fran­chise d’absence
- la prise en compte du statut de l’élu étudiant (délé­gué de pro­mo­tion, élu asso­cia­tif, élu CROUS...)
- la réforme du conseil tech­ni­que

Cette année, la FNESI pour­sui­vra fer­me­ment ces négo­cia­tions afin d’obte­nir ces avan­cées tant atten­dues. Elle inter­vien­dra et dénon­cera les abus tant de fois qu’il sera néces­saire, direc­te­ment auprès de l’ins­ti­tut ou par l’inter­mé­diaire du minis­tère de la santé. Où un rap­port précis sera déposé.

Le VP « défense des ESI » four­nira encore une étude et une aide per­son­na­li­sée pour les étudiants en dif­fi­culté en conseillant les ESI sur leurs pro­blé­ma­ti­ques et en se dépla­çant au conseil tech­ni­que si besoin.

Des for­ma­tions aux admi­nis­tra­teurs ou étudiant relais de leur IFSI sera dis­pen­sée pen­dant les événement ainsi que sur demande.

Pour mener à bien cette pro­fes­sion de foi, la FNESI conti­nuera à tra­vailler en col­la­bo­ra­tion avec la FAGE (Fédération des Associations Générales Etudiantes) et ses asso­cia­tions mem­bres, avec les minis­tè­res, et les dif­fé­ren­tes orga­ni­sa­tions pro­fes­sion­nel­les.

HISTORIQUE

Le monde des étudiant infir­miers a été marqué en l’an 2000 par l’expres­sion d’un méconten­te­ment, par le biais de diver­ses mani­fes­ta­tions dans plu­sieurs régions.

Le 24 octo­bre 2000, ces mani­fes­ta­tions ont été fédé­rées en un mou­ve­ment natio­nal coor­donné par la FNESI, pour un impact réel et effi­cace. C’est ainsi que près de 15 000 ESI (Etudiants en Soins Infirmiers) défi­lè­rent dans les rues de Paris pour récla­mer :
- Une reconnais­sance du diplôme à BAC + 3, cor­res­pon­dant à la durée des études.
- L’obten­tion d’indem­ni­tés com­pen­sa­toi­res pour l’ensem­ble des stages à res­pon­sa­bi­lité et le rem­bour­se­ment des frais de trans­ports engen­drés par les stages éloignés.
- L’har­mo­ni­sa­tion des bour­ses socia­les d’études avec celles de l’Education Nationale tant au niveau des cri­tè­res d’obten­tion qu’au niveau des mon­tants.
- Une aug­men­ta­tion consé­quente des moyens péda­go­gi­ques et la mise en confor­mité des locaux d’ensei­gne­ment, en rap­port avec l’aug­men­ta­tion des quotas étudiants admis en for­ma­tion (+ 26 000 sur 3 ans).

DES ETUDIANTS ENTENDUS

Suite à cette mani­fes­ta­tion des négo­cia­tions ont été ouver­tes entre le minis­tère de l’Emploi et de la Solidarité et la FNESI. Négociations mar­quées par la signa­ture d’un pro­to­cole d’accord le 2 avril 2001 tra­vaillant sur deux axes majeurs : ‘Mieux reconnaî­tre le statut d’étudiant infir­mier’ et ‘Améliorer la situa­tion de l’étudiant infir­mier’.

DES AVANCEES SANS PRECEDENT

Devant l’absence de réel statut et de repré­sen­ta­ti­vité pour les étudiants en soins infir­miers, les avan­cées obte­nues par la FNESI sont his­to­ri­ques.

Cependant, pour se faire enten­dre, et pour appor­ter des évolutions au sein d’un sys­tème établit depuis plu­sieurs années, les mani­fes­ta­tions ne suf­fi­sent pas et ne sont pas tou­jours néces­sai­res.

C’est pour­quoi, à l’ini­tia­tive de quel­ques étudiants, les mêmes qui unis­saient les voix dans les rues de Paris, la Fédération Nationale des Etudiants en Soins Infirmiers a vue le jour pour suivre l’appli­ca­tion de ce pro­to­cole, et favo­ri­ser à tra­vers le déve­lop­pe­ment asso­cia­tif, une cohé­sion entre étudiants en soins infir­miers.

Depuis, un dia­lo­gue à long terme s’est ouvert avec les ins­ti­tu­tion­nels et les acteurs de la for­ma­tion.

RECONNAISSANCE DE LA FORMATI0N...

Il reste encore beau­coup à faire pour amé­lio­rer les condi­tions d’études d’une filière trop long­temps oubliée. Car, si la reconnais­sance de la for­ma­tion a évoluée, celle-ci n’est tou­jours pas reconnue à sa juste valeur.

En effet, cette for­ma­tion qui se déroule sur un peu plus de trois années est tou­jours reconnue seu­le­ment à un niveau d’études BAC + 2, ce que déplore la FNESI. Ce point res­tant donc une des prio­ri­tés dans les années à venir pour la fédé­ra­tion.

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